2015-11-04 17:30:00

La Vatican procède «sans incertitudes sur la route de la transparence»


(RV) «Le Vatican est en train de procéder sans incertitudes sur la route de la transparence et de la bonne administration». Le père Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, a réagi une nouvelle fois, mercredi 4 novembre 2015, aux révélations de la nouvelle affaire dite «VatiLeaks 2». Le porte-parole du Vatican s'est arrêté plus spécifiquement sur la publication cette semaine de deux ouvrages ; «Avarizia» de Emiliano Fittipaldi, et «Via Crucis» de Gianluigi Nuzzi. Sur la forme d’abord, puis sur le fond.

Ce sont les «résultats d’une divulgation de nouvelles et de documents confidentiels et donc d’une activité illicite pénalement poursuivie au Vatican », poursuit le père Lombardi, pour qui, sur le fond, il s’agit pour une bonne partie « d’informations déjà connues». Le porte-parole souligne alors que «la documentation publiée est le fruit d'un engagement notable de récolte de données et d’informations voulu par le Saint-Père lui-même afin d’élaborer une étude et une réflexion de réforme et d’amélioration de la situation administrative du Vatican et du Saint-Siège». Les résultats sont concrets: «la réorganisation des dicastères économiques, la nomination du réviseur général, le fonctionnement des institutions compétentes pour le contrôle des activités économiques et financières», notamment, sont une réalité «objective et irréfutable».

Mais au contraire, ces publications créent «l’impression d’un règne permanent de confusion, de non transparence voire même de la poursuite d’intérêts personnels et incorrects», regrette le porte-parole du Saint-Siège. «Et cela ne rend pas justice au courage et à l’engagement avec lesquels le Pape et ses collaborateurs ont affronté et continuent d’affronter le défi d’une amélioration de l’utilisation des biens temporels au service de ceux spirituels».

Les informations divulguées dans les deux ouvrages et dans la presse sont issues des archives de la COSEA, la commission pontificale référente d’étude et d’orientation sur l’organisation de la structure économique et administrative du Saint-Siège. Celle-ci avait été instituée par le Pape le 18 juillet 2013, et dissoute une fois sa mission achevée. D'informations et données identiques «diverses lectures» peuvent être faites, selon le père Lombardi. Il prend le cas de la caisse des retraites du Vatican, dont le grand «trou» financier ou la situation rassurante ont tour à tour été évoquées.

Le directeur du bureau de presse du Saint-Siège met ensuite deux points au clair : l’origine des biens de l’Église et la destination du Denier de Saint-Pierre. Les biens sont présentés comme très importants. «Ils sont en réalité destinés à soutenir dans le temps des activités de service très vastes gérées par le Saint-Siège ou par des institutions qui lui sont liées, aussi bien à Rome que dans différentes parties du monde».

Quant au Denier de Saint-Pierre, «les œuvres de charité du Pape pour les pauvres sont certainement l’une des destinations essentielles», observe le père Lombardi, mais elles ne sont pas les seules. Le porte-parole rappelle que le Denier de Saint-Pierre peut être utilisé également pour «la Curie romaine, instrument du service du Pape, les initiatives en dehors du diocèse de Rome, la communication du magistère papal pour les fidèles dans les différentes parties du monde, aussi pauvres et lointaines, l’appui au 180 représentations diplomatiques pontificales qui servent les Église locales et interviennent comme les agents principaux pour distribuer la charité du Pape dans les différents pays, outre à leur rôle de représentant du Pape auprès des gouvernements locaux».

Sur son compte Twitter, le substitut de la Secrétairerie d’État, Mgr Angelo Becciu, s’est également exprimé sur la question, précisant que le Pape aurait affirmé qu’il fallait poursuivre le travail «avec sérénité et détermination».

«Quelqu’un a certainement peur du processus de renouveau que le pape François est en train de mener», a pour sa part souligné le secrétaire général de la Conférence épiscopale italienne, Mgr Nunzio Galantino. «Je crois, a-t-il affirmé sur la chaine de télévision italienne TV2000, que certains ont peur d’une Église qui commence à être inattaquable sur certains points, qui commence à être crédible aussi aux yeux des non-croyants, et que cela fait perdre la raison à certains»

(AG-OB)








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