Le père Mourad se confie dans une lettre après sa libération

(RV) Le père Jacques Mourad, prêtre syro-catholique libéré le 10 octobre dernier après près de cinq mois de captivité dans le Nord-Est de la Syrie, a envoyé une lettre à l’Aide à l’Église en Détresse (AED). Il y témoigne de sa foi, de sa reconnaissance aux bienfaiteurs de la fondation, mais également de son inquiétude pour l’avenir du pays.

Dans cette lettre envoyée au père Halemba, responsable de la zone du Moyen-Orient à l’AED, le père Mourad témoigne comment sa libération vient de Dieu et de manière indirecte, de l’aide que lui ont apporté les associations parmi lesquelles l’AED. « Il est certain que ma libération est un miracle et j’y crois, écrit-il. Ce miracle ne se limite pas au moment inoubliable où j’ai pu quitter le lieu de ma captivité. Si j’en suis là, si le Bon Dieu a pu le réaliser, c’est grâce à toute une démarche à laquelle ont participé plusieurs partenaires faisant partie de l’Église universelle, à savoir : les bienfaiteurs et les organisations humanitaires dont vous faites partie et notre Église. »

Le père Mourad précise que cette expérience l’a confirmé dans sa mission et qu’il ressent l’appel à la poursuivre avec plus d’ardeur. « Tout au long de cette période difficile », confie-t-il, il s’en est remis à Dieu : « “Seigneur, je m’abandonne à Toi. Fais-en ce que Tu veux. Et je Te rends grâce pour tout”. Telle était la prière qui m’a accompagnée tout au long de ma captivité. »

Dans sa lettre, le père Mourad ne cache pas non plus son « inquiétude sur le sort des chrétiens d’Orient » et sur l’avenir de la Syrie, face à une situation qui « s’aggrave de plus en plus » et qui oblige les chrétiens à fuir. Il appelle la communauté européenne à agir tant sur le plan humanitaire que politique : « Devant tant de souffrances que nous fréquentons, mais aussi de signes de la présence divine, nous nous maintenons dans notre foi en Dieu notre sauveur, sûrs qu’il ne nous abandonne jamais », conclut-il dans un acte de confiance. (OB-AG)