2015-11-24 17:41:00

Première audience du procès de l'affaire "Vatileaks 2"


(RV) La première audience du procès pénal dans l’affaire dite "Vatileaks 2" a eu lieu ce mardi 24 novembre 2015 devant le Tribunal de l’État de la Cité du Vatican. Sur les bancs des accusés ont pris place à 10h30 Mgr Angel Lucio Vallejo Balda, ancien membre espagnol de la COSEA tout comme l’Italienne Francesca Chaouqui, et Nicola Maio, secrétaire du prélat. Y figurent aussi les deux journalistes italiens Emiliano Fittipaldi et Gianluigi Nuzzi, tous accusés d’avoir divulgué des documents et des informations confidentiels. Le Saint-Siège, partie civile dans ce procès, n’était pas représenté lors de cette audience qui a duré une heure dix environ.

Accompagnés de leurs avocats, les accusés ont écouté les chefs d’inculpation lus par le chancelier. Ils ont également pris connaissance des charges pesant contre eux et ont pu présenter leurs exceptions préliminaires.

Les précisions de Marie Duhamel

Tout d’abord l’avocat de Mgr Vallejo Balda a demandé plus de temps pour étudier le dossier. Demande refusée par la cour. Ensuite, l’avocat du journaliste Emiliano Fittipaldi, a demandé l’annulation de son renvoi devant le tribunal, arguant d’un manque de preuves. Là aussi, la cour a répondu par la négative.

Auparavant, le journaliste, auteur de l’ouvrage Avarizia sur les scandales financiers touchant le Vatican, a lu une déclaration, exprimant son «incrédulité» de se trouver «inculpé par une autorité judiciaire différente de celle de son pays». Il a rejeté les accusations pesant sur lui et se basant uniquement sur le fait qu’il ait publié des informations. Selon lui, «l’ordonnance de renvoi ne me consent pas de me défendre parce qu’il ne contient pas la description des faits qui me sont reprochés». Les accusations sont même «abstraites» selon son avocat.

Réponse du promoteur de justice : ce procès n’entend pas violer la liberté de la presse. La justice du Vatican reproche au journaliste la manière dont il a obtenu les informations et les documents publiés dans son livre et non leur publication, ce qui est clairement indiqué dans les chefs d’inculpation. Il répond ainsi aux critiques concernant le respect de la liberté de la presse qui ont émergé depuis l’annonce du renvoi devant la cour pénale du Vatican des deux journalistes italiens.

Ces derniers n’ont pas caché leur stupeur, s’étonnant de la célérité de la justice vaticane, «un peu trop rapide» selon Gianluigi Nuzzi.

La défense a maintenant jusqu’au 28 novembre pour présenter ses arguments. La prochaine audience est fixée au 30 novembre à 9h30. Mgr Vallejo Balda et Francesca Chaouqui seront les premiers à être appelés à la barre. Plusieurs audiences sont prévues dans le cours de la semaine.

Le prélat espagnol, Mgr Vallejo Balda, a confirmé être détenu dans la caserne du Vatican et être en bonne santé. 

(CV-XS)








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