2015-11-28 14:39:00

Méditation du Premier Dimanche du Temps de l’Avent


Le Père Joseph Ballong nous introduit à la méditation avec les lectures du premier dimanche du Temps de l’Avent

Ne restons pas endormis !

Pendant quatre semaines, l’Eglise nous invite à regarder vers l’avenir, ce futur que nous espérons ; parce que ça sera mieux qu’aujourd’hui, ou que nous redoutons, parce qu’il nous fait peur.

Et voici qu’en ce Temps de l’Avent, la Parole de Dieu vient nous rappeler l’événement essentiel de demain : Jésus va venir. Les premiers chrétiens attendaient avec impatience le retour du Seigneur, c’était leur espérance, et ils souhaitaient que ce jour vienne très vite, à tel point que dans certaines lettres de l’Apôtre Paul, on a l’impression que c’est une question de quelques mois ou de quelques années tout au plus.

Aujourd’hui, cela ne semble pas être notre préoccupation dominante. Nous y croyons certes, nous le disons chaque dimanche dans le Crédo : Il reviendra dans la Gloire. Nous le chantons au cours de la prière eucharistique : nous attendons ton retour Seigneur Jésus. Pourtant, nous vivons comme des endormis.

C’est pourquoi, en ce début de la nouvelle année liturgique, l’Eglise nous invite à nous préparer à ce retour du Christ. Pourquoi vivons-nous comme des endormis ? C’est tout d’abord une certaine manière de vivre dans nos sociétés qui risque de nous laisser installer dans un bonheur qui se limite au confort, à la satisfaction de nos besoins matériels, les considérant comme le but ultime de notre existence.

C’est cela dont parle Jésus, quand il nous dit que notre cœur s’est alourdi. Quand nous nous sommes habitués à trouver notre bonheur seulement dans la recherche de ces biens terrestres : peut-on espérer le retour du Christ, ou la venue d’un monde nouveau ? Le Seigneur nous invite aujourd’hui à changer certaines de nos habitudes de vie. C’est à chacun de voir dans sa vie ce qui alourdi son cœur et qui l’éloigne du Seigneur.

Certaines manières de vivre arrivent à rendre notre prière difficile : nous commençons par ne plus trouver de temps pour prier ; puis nous n’y trouvons plus goût, puis nous abandonnons. Notre prière est une rencontre avec le Seigneur qui prépare le moment où nous serons face à face avec Lui. L’Avent devrait marquer un nouveau départ pour nous. La deuxième raison de notre peu d’intérêt pour le retour du Seigneur est peut-être dans notre manque d’espérance.

Aujourd’hui, Jésus nous remet face à la promesse de son retour. C’est comme si Il était un peu triste de nous voir baisser le bras devant les difficultés que nous éprouvons à construire un monde de Paix et de Justice, comme s’Il était déçu de voir ses disciples se contenter du monde présent.

Pour le Seigneur, annoncer son retour c’est annoncer en même temps un monde nouveau qui a déjà commencé. C’est redire cette promesse à tout homme, pour qu’il puisse se relever, reprendre confiance et se remettre au travail. Quand on manque foi dans l’avenir, on ne se sent pas motivé pour travailler à changer ce qui ne va pas dans le monde.

C’est donc en écoutant les conseils et les appels des prophètes, qui ont tenu le Peuple d’Israël en éveil, c’est en suivant la prédication de Jean-Baptiste, comme en ce dimanche l’enseignement de saint Paul à progresser dans l’amour envers les autres, c’est en faisant cela que nous nous mettons dans la disposition de veilleur.








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