Visite de François : la Centrafrique cherche l'apaisement

(RV) C’est dans un semblant de normalité que la République centrafricaine s’apprête à accueillir le Pape François. Des affiches à l’effigie du Saint-Père sont apparues depuis plusieurs jours dans les rues de la capitale. Des communautés de quartiers se sont retrouvés pour choisir leur propre slogans inscrits sur des banderoles. Sur le trajet qu’empruntera le Pape des chaussées ont été goudronnées, les murs lépreux ont été repeints. Un groupe rassemblant des imams et des jeunes musulmans s’est même constitué pour l’occasion, tandis que les appels à la retenue semblent avoir été entendus.

Thierry Khondé, coordinateur du réseau des journalistes pour les droits de l’homme à Bangui, évoque les efforts du peuple centrafricain à l'approche de ce voyage.

Et un signe d'unité et de réconciliation, la communauté de Sant'Egidio a rassemblé vendredi 27 septembre, dans une salle du stade de Bangui, tous les candidats à l'élection présidentielle centrafricaine, qui doit se tenir en décembre prochain. Ils se sont accordés sur l'intention de considérer les rivaux politiques «comme des adversaires et non comme des ennemis», refusant toute logique d'affrontement sur une base ethnique ou religieuse. Tous, chrétiens et musulmans, se sont accordés sur l'envoi d'un message de bienvenue au Pape François, «pélerin de paix».

Des représentants des institutions de l'ONU, notamment de la Minusca et de la FAO, ont également participé à cette rencontre.

(CV)