2015-11-29 18:55:00

Le Pape salue le respect mutuel et la collaboration entre chrétiens


(RV) « Depuis trop longtemps, votre peuple est marqué par les épreuves et la violence qui causent tant de souffrances. » Le Pape François n’a pas manqué de revenir sur la situation politique de la Centrafrique lors de sa rencontre, ce dimanche 29 novembre 2015 avec les communautés évangéliques du pays. Au sein de la faculté de théologie évangélique de Bangui, François, accueilli par le doyen, Nupanga Weanzana, et par le président de l’Alliance des Églises évangéliques centrafricaines (AEC), le pasteur Guerekoyame-Gbangou, a rappelé que « par le commun baptême que nous avons reçu, nous sommes envoyés pour annoncer la joie de l’Évangile aux hommes et aux femmes de ce cher pays de Centrafrique. »

La violence qui a frappé la Centrafrique « rend l’annonce évangélique d’autant plus nécessaire et urgente. Car c’est la chair du Christ lui-même qui souffre, qui souffre, en ses membres préférés : les pauvres de son peuple, les malades, les personnes âgées et les abandonnés, les enfants qui n’ont plus de parents ou qui sont livrés à eux-mêmes, sans guide et sans éducation. Ce sont aussi tous ceux que la violence et la haine ont blessés dans leur âme ou dans leur corps ; ceux que la guerre a démunis de tout, de leur travail, de leur maison, de leurs êtres chers. »

œcuménisme du sang

Le Pape François a rappelé une des expressions qu’il utilise quand il parle de situation de guerre ou de violence : l’œcuménisme du sang. Car catholiques et protestants sont également touchés comme l’a souligné le Saint-Père, évoquant le saccage et l’incendie du pasteur Nicolas, présent à cette rencontre. Or « cette souffrance commune et cette mission commune sont une occasion providentielle de nous faire avancer ensemble sur le chemin de l’unité ; elles en sont même un moyen spirituel indispensable ».

Dans ce contexte, « la division des chrétiens est un scandale, car elle est d’abord contraire à la volonté du Seigneur. Elle est aussi un scandale devant tant de haine et de violence qui déchirent l’humanité, devant tant de contradictions qui se dressent face à l’Évangile du Christ ».

Faisant référence aux initiatives des Églises catholique et évangélique de Centrafrique en faveur de la paix et de la concorde, le Pape a salué « l’esprit de respect mutuel et de collaboration qui existe entre les chrétiens » du pays et les a encouragés « à poursuivre sur cette voie dans un service commun de la charité. C’est un témoigne rendu au Christ, qui construit l’unité ». « Puissiez-vous, de plus en plus et avec audace, ajouter à la persévérance et à la charité, le service de la prière et de la réflexion commune, dans la recherche d’une meilleure connaissance réciproque, d’une plus grande confiance et d’une plus grande amitié, en vue de la pleine communion dont nous gardons la ferme espérance. »








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