2015-12-09 12:50:00

Audience : l'Église a besoin du Jubilé, moment extraordinaire


(RV) « L’Église a besoin de ce moment extraordinaire » : le Pape François, lors de l’audience générale place Saint-Pierre, ce mercredi 9 décembre 2015, a répondu à la question « pourquoi un jubilé de la miséricorde » ? Dans sa catéchèse, il explique ainsi, au lendemain de l’ouverture de l’Année Sainte et de la porte de la Miséricorde de la basilique Saint-Pierre, que « l’Église est appelée à offrir sa contribution particulière, rendant visibles les signes de la présence et de la proximité de Dieu ». Ce temps spécial qui s’est ouvert à Bangui, lors du voyage du Pape en Centrafrique, doit ainsi permettre à l’ensemble des fidèles de « devenir des témoins plus convaincants et efficaces ». Xavier Sartre

Au centre de la miséricorde, il y a Jésus Christ, « le Dieu miséricordieux ». Autrement dit, célébrer cette année sainte, explique le Pape, c’est le mettre « au centre de notre vie personnelle et de nos communautés », c’est « vivre dans notre vie le toucher doux et suave du pardon de Dieu, sa présence à nos côtés et sa proximité surtout dans les moments de plus grand besoin ».

L’Église aussi est concernée pour qu’elle apprenne à « choisir uniquement ce qui plait le plus à Dieu », à savoir, « pardonner ses enfants (…) afin qu’ils puissent à leur tour pardonner les frères, resplendissant comme des flambeaux de la miséricorde de Dieu dans le monde ».

L’Église, précise François, doit aussi mener à bien la « rénovation » de ses institutions et de ses structures afin de vivre l’expérience « vivante et vivifiante de la miséricorde de Dieu qui, seule, peut lui garantir d’être cette cité située sur une montagne qui ne peut être cachée ». Oublier ainsi que « la miséricorde est ce qui plait le plus à Dieu », c’est « rendre vain tout effort », c’est se rendre, ajoute le Pape, « esclaves de nos institutions et de nos structures, pour rénovées qu’elles soient ».

L’Église a donc pour objectif de « ressentir fortement en nous la joie d’être retrouvés par Jésus ». Et ce, à une époque où « le pardon est un invité rare ». C’est pourquoi, souligne le Pape François, « le rappel à la miséricorde se fait plus urgent (…) dans la société, dans les institutions, au travail et même dans la famille ».

Car, « à la racine de l’oubli de la miséricorde », rappelle le Pape, « il y a toujours l’amour propre », à savoir, « la recherche exclusive de ses propres intérêts, des plaisirs et des honneurs unis à la volonté d’accumuler des richesses », ou « l’hypocrisie et la mondanité » pour les chrétiens. Pour éviter ces écueils, le Pape propose alors cette simple prière : « Seigneur, je suis un pécheur, viens avec ta miséricorde ». (XS)








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