2015-12-11 13:31:00

La méditation du père Cantalamessa sur l'appel universel à la sainteté


(RV) Le père Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison pontificale, a délivré ce vendredi 11 décembre 2015 sa deuxième méditation de l’Avent, devant le Pape François et les responsables de la Curie romaine.

Il a poursuivi son analyse de la Constitution apostolique Lumen Gentium, cinquante ans après la clôture du Concile Vatican II, et alors que vient de s’ouvrir le Jubilé de la Miséricorde. Le prédicateur a rappelé que dans son discours d’ouverture du Concile, Saint Jean XXIII avait inscrit la démarche conciliaire dans une logique de miséricorde.

Le compte rendu de Cyprien Viet

«L’Église s’est toujours opposée aux erreurs, souvent elle les a aussi condamnées avec la plus grande sévérité. Maintenant, toutefois, l’épouse du Christ préfère utiliser la médecine de la miséricorde plutôt que la sévérité», avait déclaré Jean XXIII le 11 octobre 1962.

«Dans un certain sens, à un demi-siècle de distance, l’année de la miséricorde célèbre la fidélité de l’Eglise à cette promesse», a insisté le père Cantalamessa, rappelant que la justice de Dieu ne contredit pas la miséricorde, mais justement consiste en cela. «Dieu fait justice quand il fait miséricorde.»

Le père capucin est ensuite revenu sur l’appel universel à la sainteté, une notion centrale dans Lumen Gentium, mais qui a souvent été mal comprise. «On a parfois l’impression que dans certains environnements et dans certaines familles religieuses, après le Concile, on a mis plus d’énergie à faire des saints qu’à se faire soi-même saint. C’est-à-dire plus d’effort pour porter sur les autels les fondateurs et les confrères qu’à en imiter les exemples et les vertus.» 

La sainteté est pourtant un appel qui doit se vivre non seulement dans l’extraordinaire mais aussi dans l’ordinaire dans la vie quotidienne. Elle passe parfois par de petits actes concrets. Citant le musicien Gounod, le père Cantalamessa a rappelé qu’une «goutte de sainteté vaut plus qu’un océan de génie».

Et surtout, la sainteté doit consister en une soif de justice et de miséricorde. Jésus le rappelait dans les Béatitudes : «Heureux ceux qui ont fait et soif de la justice, car ils seront rassasiés». Il faut donc aujourd’hui avoir faim et soif de sainteté, et non pas choisir la voie du conformisme et de la médiocrité.

(CV)

 








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