2015-12-23 16:20:00

La mort de Jean-Marie Pelt, chrétien et écologiste fervent


(RV) Jean-Marie Pelt, biologiste, écrivain, pharmacien et botaniste, figure de l'écologie, est mort mercredi 23 décembre à l'âge de 82 ans, a annoncé la mairie de Metz, ville dont il fut le premier adjoint pendant plus de 10 ans, de 1971 à 1983.

Chrétien fervent, ce penseur de l'écologie avait commenté avec beaucoup d'enthousiasme l'encyclique du Pape François publiée en juin dernier, Laudato Si', un texte qui apportait une sorte de "sceau pontifical" aux intuitions qu'il avait développés tout au long de ses nombreux ouvrages. Botaniste, pharmacien agrégé, professeur de botanique, de biologie végétale et de cryptogamie, il estimait que la science et la foi devaient se compléter plus que se concurrencer.

«Il n’est pas interdit à un écologiste botaniste de regarder au-delà de ses horizons scientifiques et professionnels, à une époque où la transdisciplinarité est si à la mode et où pourtant la science n’a jamais été aussi enfermée dans le cloisonnement de ses disciplines», écrivait-il ainsi en 2011 dans Heureux les simples.

En 2004, dans La Solidarité chez les plantes, les animaux, les humains, il estimait que le livre de la Genèse ne devait pas être lu comme un texte scientifique, une vérité, mais doit au contraire être considéré comme un mythe fondateur où c'est la morale qui importe. «Seule une exigence éthique unanimement partagée permettra de préserver durablement, pour tous, la liberté et la paix.»

Un homme touché par le Pape François

En juin dernier, il avait été sollicité par plusieurs médias pour commenter l'encyclique du Pape François.

Interrogé par l'hebdomadaire La Vie, il avait salué avec enthousiasme la prise en compte des enjeux écologiques par le magistère de l'Église catholique. «Jésus est au centre de ma vie mais, je dois dire, que depuis 60 ans, en tant qu'écologiste et catholique, j'ai toujours été à la périphérie de l'Église. Car chez les cathos, la défense de la nature a longtemps été considérée comme mineure, accessoire. Mais là, avec cette encyclique, si belle sur la Création, le pape François nous réconforte formidablement. Ce pape nous déplace de la périphérie au centre de son pontificat», s'était-il réjoui.

Saluant l'appel du Pape à la «conversion écologique», Jean-Marie Pelt avait livré cette conclusion "testamentaire", qui résonne d'une façon particulièrement émouvante avec l'annonce de son décès. «Moi qui suis à la fois catholique et un peu âgé, j'ai particulièrement été sensible aux derniers mots de son encyclique quand il nous emmène "au delà du Soleil, vers la beauté infinie de Dieu et les mystères de l'Univers". J'attends tout cela avec impatience.»

(CV- avec La Vie)

 

 








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