2015-12-25 18:19:00

Un temps d'espérance et de miséricorde pour chrétiens et musulmans


(RV) Partout dans le monde, la messe de Noël a été célébrée sans qu’aucun incident grave n’ait été signalé, malgré les craintes d’attentat. Au terme d’une année particulièrement violente, cette seule information est en elle-même porteuse d’espérance.

En France, dans la ville de Lens, des citoyens musulmans se sont mobilisés pour assurer symboliquement la protection d’une église durant la messe de minuit. Ce geste a rencontré un fort retentissement médiatique en France. Seul incident signalé en France, à Besançon, où une église a été évacuée en raison du signalement d'une voiture suspecte mais il ne s’agissait que d’une fausse alerte.

En Indonésie, près de 150 000 policiers et militaires étaient mobilisés pour assurer la protection des églises le soir de Noël. On craignait une vague d’attentats, comme cela avait été le cas en l’an 2000 lorsque de nombreuses églises avaient été attaquées par des extrémistes liés à Al-Qaida. Cette année, les chrétiens vivant dans le plus grand pays majoritairement musulman du monde ont pu célébrer la naissance du Christ sans incident majeur.

Sobriété en Irak

En Irak, le patriarche Sako a voulu que les fêtes de Noël se vivent dans la sobriété, sans les habituelles réceptions protocolaires, alors que des milliers de chrétiens restent contraints à l’exil. «Nous restons habités par la paix intérieure qui perpétue la joie de la foi et l’espérance que nous allons, malgré les épreuves, vers un pays plus juste et un avenir meilleur», avait écrit le patriarche de Babylone de Chaldéens quelques jours avant les fêtes. L’approche de Noël avait été marquée à Kirkouk par des actes de vandalisme dans un cimetière chrétien de la ville, mais il semble qu’il ne s’agisse que d’un règlement de compte purement individuel, lié au licenciement d’un employé.

Messages de fraternité entre chrétiens et musulmans en Afrique

Mgr Benjamin Ndiaye, archevêque de Dakar, au Sénégal, a adressé ses salutations fraternelles et ses vives félicitations aux musulmans de son pays, qui ont célébré la naissance de Mahomet, leur prophète et fondateur de l’islam, alors que les chrétiens fêtaient Noël. Au Sénégal et dans de nombreux pays d’Afrique au Sud du Sahara, la fête du Maouloud marquant la naissance du prophète Mahomet, a été célébré dans la nuit du mardi 23 au mercredi 24 décembre.

L’archevêque de Dakar, dans son traditionnel message de Noël à la radio et à la télévision nationales, a plaidé en faveur d’un monde «débarrassé de la haine, de la division, de la guerre, du radicalisme et du terrorisme religieux». «Nous invoquons le Christ, Prince de la paix, pour qu’il soutienne les efforts de tous ceux qui cherchent à promouvoir la paix», a-t-il imploré dans son message.

Au Burkina Faso, le cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou, a aussi salué la coïncidence, cette année 2015, de la fête de Noël et du Maouloud, estimant que «la simultanéité des deux célébrations est un don de Dieu». «Nous sommes tous les grains d'un même et unique panier. Ce rapprochement des fêtes est un appel fort pour que nous puissions nous rapprocher les uns des autres», a-t-il souligné.

(CV avec Apic)








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