2016-01-15 17:39:00

Le cardinal Turkson juge nécessaire une "conversion écologique"


(RV) Laudato si’ continue de susciter le débat. La Mission permanente du Saint-Siège près l’ONU a organisé un événement spécial à Genève ce vendredi 15 janvier 2016. Parmi les intervenants, le cardinal Peter Turkson, le président du Conseil pontifical Justice et Paix qui a tenu un discours sur le thème : "le bien de notre maison commune, contenu et méthodologie de l’encyclique Laudato si’". Il a souligné combien ce document permet le dialogue entre des personnes et des peuples, des institutions et des organisation différents qui ont tous à cœur de se soucier du bien commun, et en premier lieu de la planète.

Le cardinal Turkson a repris à son compte la question que le Pape François a posé dans son document : quelle planète voulons-nous laisser à qui viendra après nous ?

Les précisions de Cyprien Viet

Cette question qui est au centre de l’encyclique Laudato si’ nous pousse à nous poser d’autres questions et à voir ce constat : «la terre, notre sœur, est mal traitée, abusée et se plaint». Et ce sont les laissés-pour-compte qui en sont le plus conscients. En les écoutant, le Pape François nous presse à opérer une «conversion écologique». Ce qui signifie, explique le cardinal Turkson, qu’il faut «changer de direction» en prenant en compte «la beauté et la responsabilité de la tache de prendre soin de notre maison commune».

Grâce à la prise de conscience des problèmes environnementaux, le Pape, selon le président du Conseil pontifical Justice et Paix, garde l’espoir qu’un changement de tendance puisse intervenir. C’est en partant de cet espoir que le Pape avance le «concept d’écologie intégrale», qui «prenne réellement en compte les dimensions humaines et sociales de la crise». Le Pape François utilise un paradigme «dynamique et inclusif», celui «d’articuler les relations fondamentales de chaque personne avec Dieu, les autres êtres humains et avec la Création».

Pour réussir le pari de sauver notre planète et nous avec elle, «le dialogue est essentiel» rappelle le cardinal Turkson. Pour preuve, la COP 21 qui «représente un tel choix et un nouveau départ». «À Paris, la solidarité devait imprégner la COP 21 et grâce à Dieu nous avons un accord qui nous donne un cadre pour agir à tous les niveaux», se réjouit le cardinal. «Dorénavant, conclut-il, la vision de Laudato si’ demeure pertinente parce que les prochaines étapes, très difficiles, d’une action continue, concertée et efficace nécessite une véritable conversion écologique.» Là commence un nouveau défi.

(CV-XS)

 








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