2016-01-27 15:54:00

En Suisse, le travail pour la convocation du Concile panorthodoxe


(RV) «C’est à nous que la divine providence a assigné le devoir et le privilège de réaliser la vision de nos bienheureux prédécesseurs qui, il y a plus de 50 ans, ont eu l’idée de ce Concile, a affirmé vendredi 22 janvier 2016 le Patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée. Nous avons donc la grande responsabilité de réduire les temps, déjà très serrés, pour transformer cette vision en réalité, sans plus de retard.»

Par ces paroles, le patriarche a ouvert la synaxis des primats des Églises orthodoxes, à Chambésy, près de Genève en Suisse. Il a invité les participants à trouver un accord qui permette de fixer officiellement la convocation du grand synode panorthodoxe prévu en juin prochain. Un événement, comme l’a souligné Bartholomée, cité par L’Osservatore Romano, attendu aussi par les «chrétiens au-delà des barrières canoniques de notre Église. Chaque renvoi rendrait heureux seulement nos ennemis.»

La liste des thèmes qui devraient constituer l’agenda du synode, détaillée par le patriarche, est longue: diaspora orthodoxe, autocéphalie et mode de proclamation, autonomie, hiérarchie entre les Églises, calendrier commun, obstacles au mariage, adaptation des règles ecclésiales sur le jeûne, relations entre les Églises orthodoxes avec le reste du monde chrétien, orthodoxie et mouvement œcuménique, contribution des Églises orthodoxes locales dans l’affirmation des idéaux chrétiens de paix, liberté, fraternité et amour entre les peuples, et élimination de la discrimination raciale ou autre.

Il y a une entente substantielle sur huit de ces thèmes. Mais sur l’autocéphalie et la hiérarchie entre les Églises manque l’unanimité. La sinaxis doit donc permettre de décider si supprimer de l’agenda du Concile ou non les questions sur lesquelles il n’y a pas d’accord et, surtout, une fois le rendez-vous convoqué, quelles caractéristiques devront avoir le consensus des Églises sur les différents documents, principe fondamental pour aboutir à une affirmation de pleine unité. Lors de son intervention, le patriarche de l'Église orthodoxe russe, Cyrille 1er,  a souligné cette nécessité d’atteindre, quel que soit le point, un consensus.

Aucune décision officielle sur la date du synode n’a pour l'heure été prise, ni sur le lieu où il doit se dérouler. Selon l’agence de presse grecque Ape/Mpe, il pourrait avoir lieu en Crète, et non au Phanar, à Istanbul, vu l’actuelle crise diplomatique entre la Russie et la Turquie. (L’Osservatore Romano)








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