(RV) Les pourparlers de paix sur la Syrie commencent ce vendredi à Genève. Mais
ils s’ouvrent sans les groupes clés de l’opposition syrienne, le Haut comité des négociations. Toujours
réuni à Ryad, celui-ci a indiqué qu’il ne viendrait que sous certaines conditions. Les
demandes du HCN sont humanitaires. L'opposition réclame l’arrêt des bombardements
des zones civiles, et un accès aux localités assiégées.
Le Haut comité des négociations précise pouvoir encore venir à Genève si ces demandes
sont satisfaites. Les revendications sont jugées légitimes par Washington, mais les
Etats-Unis ont exhorté le HCN à se rendre dès à présent à la table des négociations.
Désaccords sur les invités
Les discussions à Genève paraissent bien compliquées depuis plusieurs semaines. La
liste des invités divise les différents pays : le HCN insiste de plus en plus pour
être le seul interlocuteur de l’opposition, mais Moscou et Téhéran eux voudraient
que les kurdes syriens soient présents, ce qui est impensable pour la Turquie. Le HCN a
d'ailleurs affirmé avoir eu des assurances par écrit que les négociations de paix
impliqueraient "exclusivement deux délégations : la leur et celle du régime".
Hier, l’émissaire des Nations Unies pour la Syrie a lancé un appel au peuple syrien. "Vous
avez suffisamment vu de conférence, celle-ci ne peut pas échouer", a déclaré Staffan de Mistura. Le
porte-parole du département d'État américain a lui souligné une opportunité vraiment
historique pour l'opposition d'aller à Genève. De son côté, la Russie a proposé hier
une rencontre internationale à Munich, le 11 février prochain.
(SB avec AFP)
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