2016-02-01 18:40:00

Les personnes consacrées, témoins privilégiés de la miséricorde


(RV) L’Année de la Vie consacrée touche à son terme. Ce lundi 1er février 2016, lors de l’audience tenue en présence du Pape François en la salle Paul VI, le cardinal Joao Braz de Aviz, préfet de la Congrégation pour les Instituts de Vie consacrée et les Sociétés de Vie apostolique, est revenu sur les axes forts de cette Année : «la joie de notre consécration, la prophétie pour "réveiller le monde", le fait d’être experts de communion, celui d’aller dans les périphéries existentielles, où beaucoup de nous consument depuis déjà longtemps leur vie en faveur des réfugiés, des pauvres, des exclus, des malades, des enfants, des jeunes et des personnes âgées. Beaucoup de nous, dans leurs divers charismes, cherchent à comprendre ce que Dieu et l’humanité nous demandent aujourd’hui.»

Au terme de la matinée, Mgr José Rodriguez Carballo, secrétaire de ce même dicastère, et lui-même ancien ministre général des franciscains, a lu une lettre destinée au Saint-Père, qu’il a lue au nom de tous les consacrés : «Qu’avons-nous compris et mûri durant cette Année de la Vie consacrée ?, s’est-il interrogé. Le risque serait celui de dire les choses que nous avons faites, tombant dans le péché de la mondanité spirituelle, ou de faire la litanie de ce qui n’a pas été fait. En réalité, le fruit le plus beau qui nous a été offert par l’Église, et reconnaître ce que Dieu a fait pour nous.»

Un appel à la joie et à la tendresse

Il a précisé qu’il ne s’agissait «pas d’une année pour la conversion, bien qu’elle soit toujours nécessaire, mais un appel à revitaliser la joie, la tendresse et l’espérance. Une Année comme un temps de grâce, un espace théologal où se sentir aimés par Dieu et par l’Église, projeté par le moyen de l’Esprit vers la sortie missionnaire, comme signe d’un amour qui n’est pas résigné, mais imprégné de zèle et de partage avec les pauvres et les derniers.»

Il a exprimé sa reconnaissance pour Dieu qui «nous a aimés avec un amour éternel». «Dieu ne s’inquiète pas pour notre diminution numérique, a-t-il ajouté, parce qu’il est justement évangélique de croire dans la force en germe dans la petite semence, quand elle accepte d’être mise sur le sillon de la terre et de mourir, pour pouvoir donner des fruits de vie.»

Dans des paroles qui ont dû particulièrement émouvoir les religieux les plus âgés, Mgr Carballo a ajouté que «nos rides et nos cheveux blancs ne sont pas des signes de déclin, mais les traces tangibles d’un fidélité, d’une lutte, d’une vie dépensée avec amour, "cachée avec le Christ en Dieu" (Col 3,3) ».

«Nous sommes appelés à refaire l’histoire de Marie de Nazareth, à être miséricorde, un morceau de tendresse sur cette petite partie du monde, une caresse sur le monde», a conclu Mgr Carballo, faisant ainsi le lien entre l’Année de la Vie consacrée, qui s'achève, et la démarche du Jubilé de la Miséricorde, qui se poursuivra jusqu'en novembre prochain.

La journée s'est conclue, toujours en salle Paul VI, par un oratorio dirigé par Mgr Marco Frisina.

(CV)








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