Un colloque à Rome sur le célibat sacerdotal

(RV) Le célibat sacerdotal, un chemin de liberté : c’est le thème d’un congrès international organisé à Rome, du 4 au 6 févirer 2016, par l’Université pontificale Grégorienne. Les promoteurs veulent mettre l’accent sur la valeur du célibat, montrer qu’il s’agit d’une manière authentiquement humaine et légitime d’affirmer son adhésion à Dieu. Avec Paul VI, ils sont convaincus que le célibat sacerdotal garde toute son importance y compris à une époque comme la nôtre, marquée par de profondes mutations des mentalités et des structures.

Plus d’une fois remis en question dans l’histoire, le célibat sacerdotal n’est pas un dogme mais une règle de vie, un don pour l’Église. Toutefois, il trouve son fondement dans le Christ lui-même. Le Pape François, dit-on, est sensible à la question des prêtres mariés. La possibilité de permettre à des hommes mariés d’accéder à la prêtrise est régulièrement évoquée surtout là où le manque de prêtres est criant. Dans la région mexicaine du Chiapas que le Saint-Père va visiter dans quelques jours, les ordinations de diacres mariés indigènes se sont multipliées sous l’épiscopat de Mgr Samuel Ruiz et ont repris depuis l’élection du pontife argentin. D’où l’intérêt et l’importance du colloque qui se tient à la prestigieuse Grégorienne.

Parmi les conférenciers figurent Mgr Tony Anatrella, prêtre et psychiatre du diocèse de Paris, professeur au Collège des Bernardins. Le cardinal québécois Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les Evêques a été lui aussi invité à s’exprimer en tant que membre de la Compagnie des prêtres de Saint Sulpice qui ont pour charisme la formation des candidats au sacerdoce, la direction des séminaires et l’aggiornamento du clergé. Le thème est également abordé sous l’angle biblique et historique. Les travaux ont été conclus par le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’Etat du Saint-Siège. Il a démenti tout projet du Pape François d'engager une réforme sur cette question du célibat des prêtres, en estimant que la crise des vocations était surtout liée à la crise démographique globale dans le monde. Il a précisé que l'Église anglicane, qui ordonne des hommes et femmes mariés à la prêtrise, connaît elle aussi des difficultés à renouveler son clergé.

(CV-RF)