2016-02-24 17:47:00

Des menaces contre les chrétiens du Bangladesh


(RV) Un peu plus de trois mois après l’attentat contre le père Piero Parolari, la tension reste forte au Bangladesh et affecte la mission de l’Église catholique. Contraints d’adopter des mesures sécuritaires, les missionnaires catholiques ont du mal à exercer leur ministère. De nombreux prêtres et pasteurs sont sous protection militaire. La police les suit et les accompagne dans leurs mouvements et leur déconseille parfois de se déplacer.

Dans une note parvenue à l’Agence Fides, l’Institut pontifical des Missions étrangères précise que la situation est moins préoccupante à Dacca et ses environs, même si la police a découvert dans un quartier de la capitale un repaire de fondamentalistes prêts à mener des attaques contre des églises.

La mission au Bangladesh est l’une des plus anciennes de l’Institut pontifical des Missions étrangères, qui arriva dans le sous-continent indien en 1855. Aujourd’hui, cet Institut compte 29 missionnaires au Bangladesh, engagés dans la pastorale des paroisses et au sein d’œuvres éducatives et sociales telles que les écoles, les dispensaires et les hôpitaux. Si les restrictions devaient continuer voire augmenter, les missionnaires envisagent avec regret de revoir leur présence dans leur pays.

Un islamiste a reconnu avoir été l’instigateur et le principal auteur de l’attentat terroriste du 18 novembre contre le médecin et missionnaire italien Piero Parolari, blessé par balles dans une embuscade. Celui-ci travaillait dans un hôpital catholique du Bangladesh depuis 1985. Après une longue convalescence, il reprend actuellement une vie normale. Mais les intimidations à l’égard de la toute petite minorité chrétienne sont en hausse : des pasteurs ont reçu des menaces de mort. Une lettre anonyme affirme que ceux qui prêchent le christianisme au Bangladesh devront quitter ce monde un par un.

Plus généralement, les minorités se sentent prises pour cibles. Le meurtre d’un religieux hindou dimanche, revendiqué par un groupe se réclamant de l’État islamique, a relancé l’inquiétude face à la montée du fondamentalisme musulman. Trois attaques armées ont par ailleurs été perpétrées récemment contre des temples hindous, des statues et des symboles religieux ont été profanés.

(CV-RF avec Fides)








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