Commentaire de l'Évangile du dimanche 20 mars 2016

(RV) Voici le commentaire de l'Évangile préparé par le père Pascal Montavit pour ce dimanche 20 mars 2016, Dimanche des Rameaux. Le texte est celui de la Passion dans l'Évangile selon saint Luc, du chapitre 22, verset 14, au chapitre 23, verset 56.

Nous célébrons aujourd’hui la fête des Rameaux : Jésus entre dans Jérusalem. Il est acclamé par la foule qui loue Dieu à pleine voix en criant : «Béni soit celui qui vient, lui, notre Roi, au nom du Seigneur. Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux» (Lc 19,38). La célébration de ce dimanche marque l’entrée dans la Semaine Sainte et nous rappelle plusieurs points essentiels de notre foi.

Il est dit que «Jésus marchait en avant de ses disciples» (Lc 19,28). Et Il leur explique que tout est prêt : ils trouveront un petit âne attaché qu’ils pourront lui amener. Ces deux précisions révèlent que c’est Dieu qui dirige toute chose. Jésus choisit librement de se livrer aux mains des hommes afin de les sauver en ressuscitant des morts. Nous comprenons ainsi qu’il est important de vivre chacune de nos épreuves dans cette même dynamique. Le Seigneur est toujours là, lorsque nous sommes en difficulté, Il nous accompagne et nous soutient jusqu’au jour de la Résurrection.

Ensuite, vient cette petite phrase de Jésus à propos de l’âne : «le Seigneur en a besoin» (Lc 19,31). Si Jésus a besoin d’un âne, certainement, il a aussi besoin de nous. Le Seigneur nous appelle à œuvrer pour son Royaume. Depuis toujours, c’est la volonté de Dieu de se manifester en choisissant des médiateurs : Abraham, Moïse, les Prophètes ou encore Jean-Baptiste. En ce sens, le Seigneur a besoin de nous. Bien sûr, il ne faut pas tomber dans le piège de l’orgueil qui nous ferait croire que nous sommes indispensables ! A ce propos, Jésus raconte une parabole qu’il conclut ainsi : «Lorsque vous aurez fait tout ce qui vous a été prescrit, dites : nous sommes des serviteurs inutiles ; nous avons fait ce que nous devions faire» (Lc 17,10). Le disciple de Jésus doit donc garder ces deux dimensions en même temps : le Seigneur a besoin de lui et il est un serviteur inutile. N’oublions pas non plus la joie que Jésus promet à ceux qui marchent à sa suite : «Réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans les cieux» (Lc 10,20).

Lorsque Jésus entre dans Jérusalem, les gens étendent leurs vêtements sur le chemin. Les vêtements, d’un point de vue biblique, représentent les actions de l’homme. Et chaque homme parmi cette foule dépose au pied de Jésus tout ce qu’il a fait. Cet acte préfigure le Salut que Jésus offre sur la Croix. Mystérieusement, la foule a compris que l’entrée du Messie dans Jérusalem est pour son rachat.

Jésus a aussi ses opposants qui lui demandent de faire taire la foule. Jésus leur répond : «Je vous le dis : s’ils se taisent, les pierres crieront» (Lc 19,40). C’est certainement pour cela que le Seigneur a besoin de nous : proclamer qu’Il est Vivant ! En ce jour, nous pouvons nous unir à la foule qui dépose ses vêtements sur la route, c’est à dire qui s’en remet à la Miséricorde de Dieu. Nous pourrons alors entendre cette parole : «J’ai besoin de toi ! Proclame que mon Règne est proche».

(CV-PM)