2016-03-25 20:10:00

Le gouvernement canadien ferme le Bureau pour la liberté religieuse


(RV) La Conférence des évêques catholiques du Canada trouve regrettable que le Gouvernement du Canada ait manifesté l'intention de fermer son Bureau de la liberté de religion. «L'Ambassadeur du Canada pour la liberté de religion et le Bureau de la liberté de religion envoyaient un signal important à la communauté internationale et aux Canadiennes et Canadiens – de même qu'un rappel à nos fonctionnaires et aux diplomates de notre pays – sur l'importance singulière de la liberté religieuse et sur l'absence déplorable de voix disposées à se porter à sa défense dans notre société», écrivent les évêques dans un communiqué diffusé ce 24 mars 2016.

Le mandat du Bureau, un organisme lancé en février 2013 par le gouvernement conservateur de Stephen Harper, se termine le 31 mars 2016. Pour le nouveau gouvernement libéral, mené par Justin Trudeau, le mandat et la structure de ce bureau doivent être revus. «Pour que nous puissions défendre et promouvoir plus efficacement la liberté de religion, nous devons choisir les meilleurs outils et méthodes», a expliqué Stéphane Dion, ministre des Affaires étrangères. Une motion parlementaire conservatrice visant à prolonger le mandat du Bureau a été clairement rejetée le 24 mars.

«La liberté de religion et la liberté de conscience occupent une place centrale parmi les droits de la personne. La liberté religieuse est plus que le droit pour un individu de croire et de prier. Elle concerne aussi l'identité d'une communauté croyante ainsi que son interaction avec la société.»

«Aujourd'hui, les chrétiennes et les chrétiens se trouvent isolés et sont l'objet de méfiance dans de nombreuses régions du monde, notamment au Moyen-Orient et dans certains secteurs de l'Afrique, rappellent les évêques. Pourtant, ils constituent un pont important pour le dialogue et la collaboration, et contribuent à l'éducation, aux soins de santé et aux services sociaux, y compris l'aide aux réfugiés, aux personnes déplacées et aux plus vulnérables de la société, peu importe leur religion ou leur origine ethnique.»

La Conférence des évêques catholiques du Canada exhorte le gouvernement du Canada à «reconsidérer sa décision, et à expliquer comment il entend s'acquitter de l'engagement qu'il a pris de défendre et de promouvoir la liberté de religion dans le cadre de son programme en matière de droits de la personne».

(CV- Apic)

 








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