2016-03-28 19:47:00

La Semaine pascale en Syrie, entre souffrances et espérance


(RV) Pâques a été célébrée cette année en Syrie avec de nouvelles espérances. La trêve et les discussions en cours à Genève représentent en effet un rayon de lumière pour une population durement éprouvée. Paolo Ondarza, de la rédaction italienne de Radio Vatican, a pu joindre le nonce apostolique à Damas, Mgr Mario Zenari.

«Depuis six ans, Pâques, en Syrie, se célèbre malheureusement dans un climat de guerre, mais cette année on semble entrevoir la fin du tunnel, a affirmé Mgr Zenari. Il y a des signaux qui font espérer, et ces signaux sont donnés par la cessation des hostilités dans une partie du territoire syrien. Une cessation qui s’est assez bien maintenue depuis trois semaines. Ne plus être sous les bombes est déjà un grand soulagement», a-t-il précisé.

Mgr Zenari évoque aussi deux autres signaux positifs : «la distribution des aides humanitaires, qui a commencé aussi dans les zones d’accès difficile, où vivent près de 4,5 millions de personnes» et parallèlement «le dialogue de Genève pour la recherche d’une solution pacifique».

Pour lui, il faut une solution politique avec l’aide de la communauté internationale. «Ce n’est pas un chemin facile, c’est un chemin tout en montée, mais toutes les parties se rendent compte qu’il n’y a pas d’autre solution», a-t-il souligné.

Concernant le sens spirituel de cette Semaine Sainte, Mgr Zenari a rappelé que «les célébrations de cette année ont été marquées encore par ces blessures, et que la souffrance est transversale. C’est un Vendredi Saint que vivent tous les Syriens, le sixième Vendredi Saint, une croix très, très lourde : nous pensons à ces très nombreuses victimes, nous pensons à plus de 10 000 enfants morts dans cette guerre, ou sous les ruines, ou morts parqu’ils ont été touchés par des projectiles, ou se sont noyés en mer. Nous pensons aux très nombreux enfants traumatisés par la violence qu’ils ont vue, et dont ils ont été victimes», a rappelé le nonce apostolique.

«Je dirais donc que c’est un Vendredi Saint que vivent tous les Syriens. Il faut prier et espérer que ce soit le dernier Vendredi Saint, le dernier Vendredi de Passion, que la croix puisse être allégée et que la Syrie puisse aussi arriver au jour de Pâques, une Résurrection après ces six années de Vendredi Saint», a conclu Mgr Zenari.

(CV)








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