2016-03-30 20:11:00

Un "autocar de la miséricorde" parcourt la banlieue de Séoul


(RV) À l’occasion des célébrations de Pâques, un missionnaire des Oblats de Marie Immaculée inspiré par le Pape François a lancé une initiative jubilaire toute à fait unique en son genre : il parcourt dans un « autobus de la miséricorde » les banlieues de Séoul, la capitale sud-coréenne, pour aller consoler les enfants de la rue et les aider à se relever. Marie Duhamel


« Nous nous sommes sentis provoqués et d’une certaine manière, incités par les paroles du Pape François. Nous n’avons pas résisté aux défis qu’il nous lance et nous nous sommes laissés prendre par ses utopies », explique le père Vincent Bordo qui vit en Corée du Sud depuis seize ans.
« Nous avons saisi son invitation à quitter notre zone de confort pour porter la miséricorde de Dieu dans les périphéries ». Et ainsi, le père Vincent Bordo qui a ouvert la mission des Oblats de Corée en 1990, a décidé de partir à la recherche de nouveaux confins à découvrir et de sortir de son centre d’accueil, « la Maison d’Anne » qui sert quelques 550 repas chaque jour à des pauvres et des sans-abris.

Une porte sainte automatique
À bord d’un autobus dont la « porte sainte automatique » est recouverte des insignes du Jubilé, il a décidé de se rendre dans les banlieues les moins sûres de la capitale sud-coréenne pour apporter l’espoir d’une vie meilleure à ceux qui en avaient besoin. Il y a découvert des enfants et des adolescents abandonnés à eux-mêmes et vivant dans la rue, malgré des nuits d’hiver très froides.
Ces jeunes ont quitté leurs foyers pour fuir des violences, des abus. Ils tentent le plus souvent de s’arranger comme ils le peuvent dans les quartiers interdits de la « dolce vita ». Ils fréquentent les boîtes de nuit, les discothèques, les salles de jeux. Drogue, prostitution et jeux de hasard sont leur quotidien. « Dans ces quartiers aux lumières éblouissantes, ils cherchent le bonheur, mais ils finissent dans une voie d’étranglement mortelle », explique le père Bordo.

Redonner leur dignité aux enfants des rues
Au volant de son « autocar de la miséricorde », le missionnaire est allé à leur rencontre pour aider « cette humanité blessée » à passer de l’autre côté. « Pâques veut dire passage », rappelle-t-il. Il leur fait franchir la porte de son véhicule pour leur redonner une dignité. C'est un passage vers une histoire différente, le début d’un pèlerinage. Les jeunes auront la possibilité de renouer avec un parcours éducatif et pourront être accueillis dans une des structures de la « Maison d’Anne ».
Pour le Père Bordo, la porte de son véhicule est véritablement sainte. Elle offre un accompagnement spirituel et corporel à ceux qui la franchissent, rendant également saints tous les volontaires qui participent au projet.

(MD avec Vatican Insider)








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