Emeutes de la sécheresse aux Philippines: l'Eglise condamne les violences policières

(RV) La sécheresse est à l’origine d’affrontements meurtriers qui se sont déroulés le 1er avril aux Philippines ; cela s’est passé à Kidapawan sur l’ile de Mindanao. Des violences sévèrement condamnées par les évêques catholiques. La mort est toujours tragique, souligne le président de la Conférence épiscopale. Elle l’est encore plus quand elle frappe des pauvres. Plus de 300.000 hectares de terres agricoles ont été touchées par la sécheresse aux Philippines. Les cultures de riz et de maïs ont été dévastées. Quelque 5000 paysans ayant tout perdu étaient descendus dans la rue pour exprimer leur colère et leur désespoir. Ils réclamaient du riz et des aides du gouvernement. Les agriculteurs campaient sur une route où ils avaient installé des barricades. Après quatre jours de manifestations, la police leur a demandé de quitter les lieux.

S’en est suivi un face à face tendu et les tirs ont succédé aux jets de pierre et aux canons à eaux. Il y a eu des morts et des blessés. Mgr Socrates Villegas invite les fidèles à prier pour les victimes. Il exhorte les manifestants et  leur familles à ne pas céder au cercle vicieux de la vengeance mais à s’efforcer au contraire de pacifier les esprits.

Le président de la conférence épiscopale philippine souhaite que des solutions soient trouvées aux pénuries provoquées par la destruction des récoltes. Selon les évêques, les militaires et les forces de police ne devraient jamais oublier que leur rôle consiste à garantir la paix, à protéger les faibles et à servir la justice. D’autres confessions, dont les méthodistes se sont associées à cet appel à la réconciliation et à la demande d’une solution à la crise agricole, une solution juste et pacifique qui respecte la dignité et les droits de chaque personne.

(OB-RF)