Méditation pour le 5è dimanche de Pâques

Le Père jésuite Davy Dossou nous introduit à la méditation avec les lectures du 5ème dimanche de Pâques

(RV) Bien aimés de Dieu, en ce 5è dimanche de pâques de l’année C, le Seigneur nous donne de goûter un mystère qui résume toute sa vie: le mystère de l’amour. “Je vous donne un commandement nouveau: c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres”. La nouveauté du commandement n’est pas dans la prescription d’aimer notre prochain : Dieu l’avait abondamment enseigné dans la Loi et à travers ses Prophètes depuis les temps anciens. La nouveauté est dans le 'comme'. "Comme je vous ai aimés". Dieu lui-même est venu nous donner, au sein de notre nature humaine, le modèle de l'amour. Et la loi morale ne consiste plus, désormais, à seulement mettre en pratique des commandements, mais à 'imiter Jésus-Christ', et, d’ailleurs, pas seulement à l’imiter 'de l'extérieur', mais à le laisser nous animer de l’Esprit Saint, pour que notre vie prolonge et répande les pensées, sentiments, attitudes, vertus et actes que le Fils de Dieu est venu vivre en notre humanité.

Bien aimés dans le Christ, comme chrétiens, comme baptisés, nous sommes donc interpellés à façonner notre vie et notre être à l’image de l’amour de Dieu. Soyons capable d’aimer et en toute sincérité, parce que Dieu nous aime. Notre monde aujourd’hui est plein de pleurs, de cris, de larmes. Des nouvelles que véhiculent les medias ne sont pas des plus réjouissantes. Des guerres par ci, des attaques terroristes par là, tout simplement parce que des hommes ont décidé de ne pas se conformer à l’amour et à l’imitation de Dieu. Dans ce tourbillon de désolation où seul Dieu sait entendre et reconnaître les cris de détresse des siens, l’évangile de ce jour sonne comme une interpellation, un rappel à notre mission de chrétiens, disciples de Jésus. Notre devoir d’aujourd’hui doit aller au-delà de nous laver les pieds. Nous devons plus que jamais nous engager pour l’avènement d’une civilisation de l’amour pour que cessent quotidiennement les pleurs, les cris et les blessures de ceux qui souffrent, parce que victimes d’injustice, de marginalisation et de stigmatisation. Nous sommes invités à sortir de nos indifférences caractérielles et structurelles pour oser poser le geste prophétique d’amour. Oui, c’est à nos gestes d’amour, de justice, de miséricorde, de communion les uns avec les autres que nous serons reconnus disciples du Christ. Daigne le Seigneur nous accorder la grâce de mettre en pratique son commandement d’amour et de l’imiter chaque jour de notre vie. Amen! (KS)