2016-04-24 19:26:00

Visite surprise du Pape François à la Villa Borghese


(RV) Le Pape François s’est rendu par surprise, ce dimanche 24 avril 2016 après-midi, à un évènement organisé à la Villa Borghese, au cœur de Rome, à l’occasion de la Journée mondiale de la Terre.

L’initiative intitulée «Un Village pour la Terre, vivre la cité ensemble», est organisée par Earth Day Italia, Connect 4 Climate et le mouvement des Focolari de Rome. Selon un communiqué des Focolari, «l’idée est de créer un village temporaire dans la ville, avec la participation de nombreux projets qui contribuent, quotidiennement, à faire de la capitale italienne une meilleure place dans laquelle vivre, dans laquelle chaque citoyen ou touriste, quel que soit son âge, sa classe sociale ou sa culture, puisse expérimenter sa propre irremplaçable contribution».

Le Pape avait publié l’an dernier son encyclique Laudato Si’ dans laquelle il appelait à «prendre soin de notre maison commune». Cet évènement à Rome se déroule quelques jours après la signature officielle de l’accord de Paris sur le climat, la COP 21.

«Je suis heureuse que le Pape François puisse venir dans ce village, qui veut être un petit avant-poste de l’Évangile à Rome», affirme Francesca, membre d’un ONG. «Ce Pape n’apparaît pas seulement comme un homme qui parle à l’âme, mais aussi au cœur et à l’esprit», affirme une octogénaire.

Venu surtout pour écouter les témoignages de jeunes engages dans la vie associative, le Pape a entendu des paroles de partage, de pardon, de fraternité, d’engagement. Dans une prise de parole improvisée, il a remercié les participants : «Vous faites un beau travail, pour passer du désert sans vie de la cité, à la forêt où il y a le sourire et l’engagement».

«Une fois, s’est souvenu François, quelqu’un m’a dit que la parole “conflit” en chinois, est formée de deux signes : “risque” et “opportunité”. Il faut courir le risque de se rapprocher pour connaître la réalité», a ajouté le Pape, qui a insisté sur l’importance de la gratuité. «Jamais, jamais, jamais se retourner pour ne pas voir». Il semble, a-t-il dénoncé, que dans ce monde, «si tu ne paies pas, tu ne peux pas vivre» : au centre du monde, «il y a le dieu argent : celui qui ne peut pas se rapprocher pour l’adorer, finit dans la faim, dans la maladie, dans l’exploitation».

François a ensuite mis en avant l’importance du pardon : «l’amertume, le ressentiment, a-t-il rappelé, nous éloignent. Il faut toujours construire, dans la conscience que tous nous avons quelque chose à nous faire pardonner, tous nous devons travailler ensemble, nous respecter, et ainsi nous verrons ce "miracle" d’un désert qui devient forêt.»

(CV- Focolari)

 








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