2016-05-04 07:52:00

Le ras-le-bol des Irakiens envers la corruption des élites


(RV) Entretien - A Bagdad, la plupart des principales artères sont fermées. Des dizaines de milliers de pèlerins convergent dans la capitale irakienne ce mercredi 4 mai 2016 vers le mausolée l'imam Moussa Kazem le septième des douze imams vénérés par l'islam chiite.

Il s’agit d’un temps de recueillement mais aussi d’une pause dans la contestation du gouvernement et du pouvoir en général. Vendredi prochain, dès la fin des célébrations, les partisans chiites de Moqata Sadr retourneront en effet dans la rue, joints par de nombreux sunnites. Ils avaient déjà envahi samedi et dimanche la zone verte, le quartier ultra-sécurisé du centre de Bagdad où sont regroupées les principales institutions politiques et les ambassades. Des centaines de manifestants avaient même occupé le siège du Parlement pendant plusieurs heures samedi.

Ils protestaient contre les partis politiques présents au Parlement et qui s’opposent au projet du Premier ministre Haider al Abadi de mettre en place un nouveau gouvernement composé de technocrates. Le but poursuivi par le chef du gouvernement est de lutter contre un mal endémique dans le pays et qui exaspère la population, la corruption, et d’offrir finalement des conditions de vie dignes pour les Irakiens.

Or, ces revendications ne datent pas d’aujourd’hui. C’est ce qu’explique à Marie Duhamel Myriam Benraad, chercheuse à l’Iremam et spécialiste de l’Irak 








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