2016-05-04 15:47:00

Les évêques de Madagascar s’alarment face aux violences et à la pauvreté


(RV) Les évêques de Madagascar lancent un cri d’alarme face aux violences et à la pauvreté qui touchent le pays. Réunis en Assemblée à Antanimena fin avril, ils dénoncent «les mensonges et les vols» qui touchent «jusqu’au sommet de l’État». «On a même vendu la souveraineté nationale» s’inquiètent-ils dans le communiqué à la fin de leur réunion.

S'adressant au gouvernement sur un ton incisif, les évêques soulignent l’incapacité des dirigeants à résoudre les problèmes qui gangrènent de plus en plus la société. «La société sombre dans un climat de violence et de pauvreté. La population se trouve livrée à elle-même. La violence, le vol et l’exécution deviennent le quotidien des Malgaches

«On nourrit la population par des mensonges»

Les évêques malgaches ont aussi abordé la question de l’argent et de la corruption, qui occupe une grande place dans la gestion des affaires nationales. «Les richesses naturelles sont galvaudées, en ne parlant que de l’exploitation illicite de bois de rose, de l’or et des pierres précieuses. Aucune loi précise n’a été mise en place jusqu’à maintenant, et la gestion des ressources naturelles reste floue», ont martelé les évêques. Ils poursuivent en précisant que «ce n’est pas seulement les ressources naturelles, mais le droit et les valeurs de la société malgache qui se trouvent aussi bafoués et échangés contre de l’argent». «En somme, on nourrit la population par des mensonges», a conclu la Conférence des évêques.

Il y a tout juste un an, la conférence épiscopale malgache avait déjà dénoncé le fléau de la corruption, parlant «d’une vraie culture de la corruption» et pointant du doigt les fraudes électorales qui permettent, par le mensonge, d’arrêter «ceux qui tentent de résister, fiers de leur liberté», et rendent ainsi «l'autorité de l'Etat, invisible».

(BH)








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