2016-05-05 16:30:00

Prix Charlemagne : Martin Schulz salue l’œuvre du Pape pour l’Europe


(RV) Entretien - C’est ce vendredi 6 mai 2016 que le Pape François se verra remettre le prix Charlemagne, un prix international décerné pour des travaux réalisés en faveur de l’unification européenne.

La cérémonie aura lieu à midi au Vatican. Elle débutera par des discours d'"éloge" prononcés par le Président du Parlement européen, Martin Schulz, par le Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et par le Président du Conseil, Donald Tusk. Les trois Présidents participent ce jeudi 5 mai à un débat sur l'état de l'Union européenne, précédé par une déclaration du Premier ministre italien, Matteo Renzi.

De nombreux dignitaires européens sont attendus à Rome pour cette cérémonie de remise de Prix tels que le roi d’Espagne Felipe VI et la chancelière allemande Angela Merkel. Et c’est la ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem qui représentera la France. En annonçant l’attribution du prix au Saint-Père en décembre dernier, le comité exécutif avait mentionné son discours au Parlement européen en 2014, son message de paix et de compréhension, ainsi que sa compassion, sa tolérance et sa solidarité.

Hélène Destombes a interrogé le Président du Parlement européen Martin Schulz, lauréat du Prix Charlemagne pour l'année 2015. Il se réjouit de cette attribution et salue l’œuvre accomplie par le Pape François.

«L’Europe qui regarde, défend et protège l’homme»

En novembre 2014 à Strasbourg, le Pape François avait prononcé un discours fort sur l’Europe devant le Parlement européen : «Chers Eurodéputés, l’heure est venue de construire ensemble l’Europe qui tourne, non pas autour de l’économie, mais autour de la sacralité de la personne humaine, des valeurs inaliénables. Le moment est venu d’abandonner l’idée d’une Europe effrayée et repliée sur elle-même pour susciter et promouvoir l’Europe qui contemple le ciel et poursuit des idéaux ; l’Europe qui regarde, défend et protège l’homme».

Avec son encyclique "Laudato sì'", sa visite à Lampedusa, ses appels et ses gestes, le Pape François secoue les consciences, alors que l’Europe apparaît désorientée, son avenir menacé, ses valeurs fondatrices ternies, et que la solidarité semble voler en éclats sous la poussée des difficultés économiques, de la crise migratoire, de la menace islamiste, du chômage des jeunes qui favorisent, au contraire, la montée des égoïsmes nationaux.

Le Pape François sera le deuxième pontife romain à recevoir le prix Charlemagne. Jean-Paul II avait été récompensé en 2004 pour son soutien au syndicat polonais Solidarité et aux révolutions pacifiques contre les régimes communistes en Europe centrale et de l’Est.

(BH-HD-RF)








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