2016-05-06 17:33:00

Commentaire de l'Évangile du dimanche 8 mai 2016


(RV) Voici le commentaire de l'Évangile proposé par le père Pascal Montavit pour ce dimanche 8 mai 2016, septième dimanche de Pâques selon le calendrier romain. Il s'appuie sur le chapitre 17 de l'Évangile de Jésus Christ selon saint Jean, versets 20 à 26. 

(L'Église de France célèbre ce 8 mai le 7e dimanche de Pâques, comme à l'intérieur de la Cité du Vatican, alors qu'en Italie, c'est l'Ascension qui est célébrée ce dimanche, avec un décalage liturgique dû au caractère non-férié du jeudi de l'Ascension).

En ce septième dimanche de Pâques, nous méditons sur la prière faite par Jésus juste avant d’entrer dans sa Passion. Cette prière nous révèle le chemin que nous sommes invités à suivre.

Tout d’abord, il est dit que Jésus lève les yeux au ciel. Ceci représente le point de départ de toute prière : orienter notre regard vers le haut, vers les réalités d’en-haut. Le psalmiste dit : «Je lève les yeux vers les Cieux, d’où me viendra le secours» (Ps 121,1). La prière nous tourne donc vers notre Père des Cieux. Elle nous permet de prendre du recul par rapport aux réalités quotidiennes qui pourraient nous étouffer. Comme il est facile de se laisser submerger par les tâches de chaque jour et d’oublier notre temps de prière ! Et pourtant, Jésus nous montre l’exemple. Le cœur de notre vie de disciple, notre respiration même, c’est la prière. C’est là où le Seigneur nous console, nous fortifie et nous montre ce que nous sommes appelés à faire.

Ensuite, Jésus dit : «Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes un : moi en eux, et toi en moi. Que leur unité soit parfaite ; ainsi, le monde saura que tu m’as envoyé, que tu les as aimés, comme tu m’as aimé» (Jn 17,22-23). Jésus intercède auprès de son Père afin que l’unité soit parfaite. Jésus précise que cette unité est la condition indispensable pour que notre témoignage soit authentique. En effet, comment prêcher la réconciliation si les prédicateurs eux-mêmes sont divisés ? Cet Évangile nous invite donc à méditer sur l’unité. Si nous sommes appelés à prier pour l’unité des chrétiens, c’est-à-dire l’unité entre les différentes confessions catholiques, orthodoxes et protestantes, l’acte le plus concret que nous pouvons poser en faveur de l’unité, c’est celui que nous faisons au sein de notre paroisse ou de notre communauté chrétienne. Sommes-nous artisans de paix, d’unité ? Ou attisons-nous les conflits par nos paroles ?

Cette unité, nous sommes appelés à la vivre aussi au sein de nos familles. En cette année jubilaire de la Miséricorde, quel geste de paix, de réconciliation, posons-nous avec ceux qui nous sont proches ?

Enfin, cette unité nous renvoie au plus intime de nous-mêmes. Le psalmiste dit : «Unifie mon cœur pour qu’il craigne ton nom» (Ps 85,11). Notre cœur peut être partagé, avoir du mal à choisir pleinement la lumière. Or l’unité entre les hommes présuppose l’unité que nous sommes appelés à faire au plus profond de nous-mêmes. Si nos désirs nous entraînent dans différentes directions, nous serons tiraillés et il nous sera impossible d’être artisans de paix et d’unité.

Jésus termine en disant : «Je leur ai fait connaître ton nom» (Jn 17,26). Le nom de Dieu pour Jésus qui prie, c’est «Père». Jésus nous a révélé que Dieu est notre Père, celui qui protège et guide ses enfants. En ce jour, confions-nous à notre Père du Ciel afin qu’il unifie notre cœur et que nous soyons réellement artisans de paix et d’unité. 

(CV-PM)








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