2016-05-09 16:14:00

Le Pape prie pour les victimes canadiennes de Fort McMurray


(RV) Le Pape envoie une lettre aux victimes des feux gigantesques et toujours hors de contrôle dans le nord de la province de l’Alberta à l’ouest du Canada. Dans le nord de cette province grande comme la France, 1 100 pompiers combattent 43 incendies. La moitié d’entre eux concentre leur effort sur la ville de Fort McMurray afin de protéger les structures vitales de la localité en eau, télécommunications, électricité ou gaz.

Dans un télégramme signé par le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat du Saint-Siège, le Pape «attristé par la destruction et la souffrance causées par les incendies» touchant la zone de Fort McMurray, «prie pour toutes les personnes évacuées, et en particulier pour les enfants, qui ont perdu leurs maisons» peut-on lire dans le message parvenu à l’Agence Fides.

100 000 personnes évacuées 

Ces derniers jours, la ville de Fort McMurray, une réserve amérindienne et trois villages ont été totalement désertés à l’approche des flammes. Quelque 100 000 personnes ont été évacuées, la moitié grâce à un pont aérien d’une ampleur inédite, les autres en empruntant un couloir sécurisé le long de l’autoroute.

Les feux couvrent actuellement 2 000 km2, des centaines de maisons sont parties en fumée ainsi que 200 000 hectares de forêt.  L’incendie est considéré comme «la catastrophe naturelle la plus coûteuse de l’histoire du Canada».  

Des mines pétrolifères à l'arrêt

La ville de Fort McMurray est passée de 35.000 à plus de 125.000 habitants entre 1990 en 2015 grâce à l’extraction de pétrole sur un superficie de quelque 140.000 km2 de sables bitumeux. Aujourd’hui, les entreprises exploitant ces mines de sables pétrolifères ont fermé ou sont sur le point de le faire. La réduction de la production, sans doute sur le long terme, aura un impact sur la croissance de la région, déjà malmenée par la chute des prix du pétrole. Autre conséquence, les travailleurs étrangers, sans possibilité de renouveler leur contrats, pourraient être expulsés.

La production de brut, qui a apporté renom, ressources et développement à cette zone, a été fortement critiquée par les écologistes. La cause de l’incendie des forêts de la zone est toutefois liée aux changements climatiques, l’hiver étant devenu trop doux.  Il n’a pas plu pendant plus de deux mois dans la province de l’Alberta. Le feu a donc pu se répandre très facilement.

(MD avec Fides et AFP)








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