2016-05-11 12:27:00

Audience générale : «notre dignité d'enfant de Dieu dépend de l'amour gratuit du Père»


(RV) La parabole du Fils prodigue, en St Luc : c’est sur cette parabole dite « de miséricorde » que le Pape François a centré sa catéchèse, lors de l’audience générale, Place St Pierre, ce mercredi matin. Un épisode évangélique qui, selon François,  montre que  « notre dignité d’enfant de Dieu ne dépend ni de nos mérites, ni de nos actions, mais de l’amour gratuit du Père ». Le compte-rendu de Manuella Affejee

Dans cette parabole, Jésus ne révèle pas un père offensé et plein de ressentiment. Il s’empresse au contraire de rendre à son fils les signes extérieurs de sa dignité : un bel habit, un anneau au doigt, des sandales aux pieds. Le fils sait qu’il a péché, reconnait sa faute. Mais ses paroles semblent se dissoudre dans la miséricorde sans conditions du Père, lui qui, voyant son fils au loin, court à sa rencontre, heureux de le voir revenir chez lui. L’étreinte du père montre encore une fois que « notre dignité d’enfant de Dieu ne dépend ni de nos mérites, ni de nos actions, mais de l’amour gratuit du Père », insiste le Pape. Et cela doit nous encourager à ne jamais désespérer, même dans les situations difficiles où tout espoir semble perdu. Nous ne cesserons jamais d’être enfants d’un Dieu qui nous aime et attendra toujours nore retour.

Il ne faut pas oublier l’autre fils de la parabole, a poursuivi le Pape, le frère aîné, qui est toujours resté à la maison, et qui a lui aussi besoin de la miséricorde du père. C’est nous qu’il représente, lorsque nous sommes tentés par le découragement, et que nos efforts semblent ne rien rapporter. Le fils aîné attendait une récompense comme un dû, mais sa récompense était de rester auprès du Père, en qualité de fils.

Une prière pour le Brésil

Le père réunit ses deux enfants, l’un qui attendait un châtiment, l’autre une récompense, dans une logique nouvelle, celle de la miséricorde. Il les invite à se retrouver comme des frères dans la joie et la fête pour celui qui s’était perdu.

Avant l’audience générale, le Pape a reçu le chef de la communauté bektashi d’Albanie, Sa Grâce Baba Edmond Brahimaj. Le Bektashisme est une confrérie issue de la mouvance soufie chiite fondée au XIII ème siècle en Anatolie et qui s’est ensuite répandue dans les Balkans surtout en Albanie. Les Bektashis sont ces jours-ci au Vatican où ils ont rencontré le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. 

Avant de se rendre Place St Pierre, le Saint-Père s’est également rendu dans la salle Paul VI du Vatican, afin de saluer les nombreux malades qui y étaient rassemblés, et qui ont suivi l’audience via des écrans géants.

François a enfin eu des mots particuliers pour le Brésil en pleine tourmente politique et sociale. S’adressant aux pèlerins brésiliens présents sur la Place St Pierre, François a évoqué les moments difficiles que traverse en ce moment le plus grand pays d’Amérique latine : « Mes pensées vont vers votre pays bien-aimé. En ces jours de préparation à la fête de la Pentecôte, je demande au Seigneur de répandre les dons de son Esprit, afin que le pays, en ce temps de crise, avance sur le sentiers de l’harmonie et de la paix », a notamment déclaré le Pape… qui confie le peuple brésilien à la Vierge d’Aparecida.

(OB-MA) 








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