Le père Tom Uzhunnalil, toujours disparu au Yémen

(RV) Les salésiens de Don Bosco exhortent à ne pas oublier le père Tom Uzhunnalil dont ils sont sans nouvelle depuis l’attaque le 4 mars dernier à Aden au Yémen, de la maison des sœurs Missionnaires de la Charité. C’est l’appel lancé par le Père Francesco Cereda, vicaire du recteur majeur des Salésiens, relayé par l’Aide à l’Église en Détresse, qui rappelle que «l’oncle du père Tom fut en 1997 le fondateur de la mission des salésiens au Yémen». «Une vocation partagée par son neveu qui choisit cette destination tout en connaissant la situation difficile au Yémen». 

«Jusqu’au début de la guerre civile, en 2015, rappelle le Père Francesco Cereda, 5 frères salésiens étaient présents au Yémen dans 4 villes, dont la capitale Sanaa». «L’année dernière ils n’étaient plus que deux à Aden, la ville alors la plus tranquille, dont le père Tom qui avait choisi de rester dans la mesure où les sœurs Missionnaires de la Charité n’avaient pas voulu quitter le pays». Il a toujours eu, souligne le père Cerada, «ce grand désir de tendre la main à toutes les personnes dans le besoin».

Deux mois après l’enlèvement du père Tom Uzhunnalil les salésiens n’ont aucun élément permettant d’affirmer qu’il a été tué et ils continuent à espérer, à prier et à faire en sorte qu’il ne soit pas oublié. Le 29 avril dernier l’antenne italienne de l’Aide à l’Église en Détresse, avait organisé à la Fontaine de Trevi une opération de sensibilisation à la situation des chrétiens persécutés dans le monde. La fontaine avait été illuminée de rouge pour symboliser le sang des martyrs. La photo du père Tom avait alors été projetée sur le marbre.

Quatre sœurs Missionnaires de la Charité, deux Rwandaises, une Indienne et une Kenyane, avaient été tuées le 4 mars à Aden lors de l’ attaque de leur maison par un groupe d’hommes armés. Les religieuses s’occupaient de personnes âgées et handicapées. Au total, l'attentat a fait 16 morts. En plus des quatre religieuses, les terroristes avaient tué au moins 12 autres personnes, dont deux femmes yéménites travaillant dans l’établissement, et huit personnes âgées. (OB-HD)