Mgr Marayati ne veut pas perdre espoir pour Alep

(RV) Entretien - À Alep, les armes ne se taisent pas. Les Alépins vivent au rythme de la peur. Les bombardements ont tué près de 300 civils entre le 22 avril et le 5 mai 2016, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Une nouvelle trêve, instaurée le 5 mai à Alep, n’aura tenu que quelques jours.

Les pourparlers de paix à Genève sous l’égide de l’ONU sont, après plusieurs tentatives, à nouveau gelés. Les représentants des groupes d’opposition et du régime de Bachar Al-Assad refusent toujours de s’assoir à la même table des négociations.

Sur le terrain, la population d’Alep subit une grave crise humanitaire, sans eau, ni électricité, ni médicament. L’aide internationale parvient difficilement jusqu’à la deuxième ville du pays.

Face à cette situation dramatique, Mgr Boutros Marayati, archevêque arménien catholique d’Alep, est venu quelques jours à Rome en ce milieu du mois de mai, afin de demander au Saint-Père de prier pour son peuple.

Il souligne le désenchantement des Alépins face à l’inefficacité des politiciens internationaux. Les Chrétiens de Syrie se sentent oubliés. Alors que les Syriens fuient tous les jours une «pluie de bombes», Mgr Marayati lance un appel à l’aide, mais aussi un message d’espoir. Par ailleurs, l’archevêque arménien catholique d’Alep partage sa joie d’accueillir le Pape François en Arménie fin juin. Il est interrogé par Blandine Hugonnet.

(CV-BH)