2016-05-16 16:02:00

Les autorités bulgares et macédoniennes reçues par le Pape


(RV) C’est désormais une tradition : à l’occasion de la fête des saints Cyrille et Méthode, co-patrons de l’Europe, aux côtés de saint Benoît, le Pape François a reçu ce lundi 16 mai 2016 en audience des délégations officielles de Bulgarie et de l’ancienne République yougoslave de Macédoine, emmenées par le président bulgare et par le président du parlement macédonien.

La délégation macédonienne a offert au Saint-Père une tiare faite à la main par des religieuses d’un célèbre monastère orthodoxe. Cette tiare a été réalisée avec des perles du lac Ohrid, le plus profond des Balkans qui sépare cette république de l’Albanie. Une manière de montrer la solennité de cette rencontre, a affirmé le président du Parlement. Une délégation macédonienne devrait participer le 4 septembre prochain à la canonisation de Mère Teresa de Calcutta, elle-même originaire de Skopje. De son côté, le président bulgare a offert au Pape François une icône représentant saint Clément, le premier disciple des saints Cyrille et Méthode. C’est lui qui a complété la traduction de l’Evangile en langue slave. Chacune des deux audiences a duré une trentaine de minutes. 

Les deux Apôtres des Slaves, Cyrille et Méthode, qui ont évangélisé l’Europe centrale, sont fêtés le 11 mai dans les Églises d’Orient. La tombe de saint Cyrille se trouve en l’église Saint-Clément, à Rome où il est mort en 869 alors que son frère Méthode est mort une quinzaine d’années plus tard en Grande Moravie. Jean-Paul II leur a consacré une encyclique en 1985.

La Bulgarie et l’ancienne République yougoslave de Macédoine ont reçu en mars dernier la visite du Secrétaire d’État du Saint-Siège, en pleine crise migratoire. Le cardinal Pietro Parolin avait invité à voir les migrants comme des hommes, des femmes et des enfants soumis à des privations et qui ont besoin d’aide. Il avait toutefois reconnu qu’on ne pouvait pas abandonner à eux-mêmes les pays exposés en première ligne aux flux des réfugiés.

A noter que, malgré les critiques de la communauté internationale, des élections législatives anticipées devraient avoir lieu le 5 juin dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine dans un climat de grande instabilité. Trois des quatre principaux partis ont décidé de ne pas présenter de candidats à ce scrutin car ils estiment que les conditions d’organisation d’un scrutin transparent ne sont pas réunies. Les nationalistes au pouvoir sont donc seuls en lice.

Ces élections ont été convoquées sous l’égide de l’Union européenne pour sortir l’ex-République yougoslave d’une crise politique qui la paralyse depuis deux ans. Au mois d’avril, le climat s’est envenimé lorsque le président Ivanov a blanchi par décret plus de 50 personnalités susceptibles d’être impliquées dans un scandale d’écoutes illégales et de corruption. Des manifestations populaires ont lieu plusieurs fois par semaine dans plusieurs villes du pays. L’Union européenne, qui souhaité le report du scrutin, a menacé de ne pas reconnaitre le résultat. (XS-RF)








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