2016-05-24 16:08:00

Sommet humanitaire : la confiance du cardinal Parolin


(RV) Le Sommet mondial humanitaire s'achèvera mardi 24 mai 2016 au soir à Istanbul, en Turquie. Institutions internationales, ONG, membres de la société civile présents sur les cinq continents, ont poursuivi pendant toute la journée de mardi leurs interventions lors de diverses tables-rondes. Ce mardi matin, l'accent a été mis notamment sur l'évaluation des risques face aux crises climatiques, ou encore sur le renforcement du rôle des femmes et des filles dans les sociétés où leurs droits sont bafoués.

Des promesses à tenir

Ce sommet permet d'écouter la voix des plus vulnérables touchés par les catastrophes humanitaires, victimes de guerre, de persécutions, des changements climatiques, contraints à la fuite, à l'exil. Aujourd'hui, la crainte de ceux qui les défendent et parlent en leur nom, est de ne pas être entendu, que les politiques ne donnent pas suite aux promesses faites lors de ce premier sommet humanitaire mondial.

A la tête de la délégation vaticane à Istanbul, le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat du Saint-Siège, nous a accordé un entretien, il espère que sortiront des mesures concrètes de ce sommet, pour que "les pleurs de ceux qui souffrent" soient entendus. Il est interrogé par Olivier Bonnel.

Le cardinal Parolin s'est exprimé ce mardi 24 mai lors d'une table-ronde de dirigeants autour du thème 'maintenir les normes qui sauvent l'humanité'. Lors de son intervention, le Secrétaire d'Etat du Saint-Siège a expliqué que l'aide humanitaire ne devrait jamais être marchandée, ou être instrumentalisée à des fins politiques ou encore subir des pressions économiques ou idéologiques.

Aider les victimes de viol comme arme de guerre

Le numéro deux du Saint-Siège a aussi jugé que personne ne pouvait être silencieux devant des crimes qui sont commis au nom d'une religion. Il s'est également exprimé sur la délicate question de l'avortement après des viols comme arme de guerre, en précisant que le droit humanitaire international ne garantit en aucun cas le recours à l'IVG, et qu'il fallait donc se garder d'en avoir une interprétation trop large. Le Saint-Siège, a t-il rappelé, soutient les organisations catholiques et les institutions religieuses dans leur aide psychologique, matérielle et spirituelle aux victimes de viol, mais aussi les enfants qui en sont nés. «Chacun de nous a la responsabilité de défendre les normes qui sauvent et protègent l'humanité de la souffrance et des barbaries», a conclu le cardinal.








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