2016-05-28 19:06:00

Le Pape reçoit des enfants migrants et leurs camarades italiens


(RV) Reportage - Quelque 400 enfants, en provenance de Calabre, ont débarqué ce samedi 28 mai 2016 dans la petite gare du Vatican. La 4e édition du «Train des enfants» est dédiée aux enfants migrants et aux enfants italiens qui les accueillent. L’initiative est celle du Parvis des Gentils, qui s’occupe du dialogue avec les non-croyants au sein du Conseil pontifical pour la Culture, soutenue par les chemins de fer italien.

Le père Laurent Mazas,reponsable du Parvis des Gentils

 

Ce samedi midi, Marie Duhamel était sur le quai pour accueillir les enfants avec son micro, avant leur rencontre avec le Pape


11h20, le train entre en gare après 6 heures de voyage. Très existés, mais disciplinés, des dizaines d’enfants, tee-shirt blancs et casquettes rouges sautent les uns après les autres sur le quai, accueillis notamment par deux cardinaux, Gianfranco Ravasi, le président du conseil pontifical pour la culture et Giuseppe Bertello, le président du gouvernorat.
La plupart de ces enfants sont italiens, d’autres viennent de beaucoup plus loin, par-delà la Méditerranée. Nigérian arrivé en juin 2014, Sayende est adolescent. Il se faisait une joie de voir le Pape, pour lui «le père du monde, un homme profondément bon». Devant prélats et enfants, Sayende lui a demandé en une phrase de prier pour ses parents et ses amis morts en mer. Le pape a ensuite invité les enfants à réciter un Ave Maria, avant un lâcher de ballons blancs, de la mer au ciel, pour faire mémoire de tous ceux qui sont morts noyés.

Protéger les migrants

En salle Paul VI, le Pape a montré un gilet de sauvetage qu’un secouriste en pleur lui avait remis mercredi dernier lors de l’audience générale. Un gilet qui n’a pas sauvé une petite fille qui «depuis le ciel, veille maintenant sur nous», a assuré François. «Je ne veux pas vous faire de la peine, mais vous êtes courageux et vous connaissez la vérité. Beaucoup d'enfants sont en danger». «Les migrants ne sont pas un danger à assurer le Pape aux enfants», mais eux le savaient déjà.

Les enfants ont donné une lettre au Pape, promettant «d'accueillir tous ceux qui viendront dans (leur) pays» et «de ne jamais considérer ceux qui sont différents de nous comme de dangereux ennemis». Dans sa classe, Maria Antonietta a deux camarades qui viennent de Bulgarie. Ils ne parlent pas sa langue, mais qu’importe, «on joue», nous lance-t-elle. «Même si on ne se comprend pas nous voulons leur bien », assure sa copine Rosa Maria.

(MD)








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