2016-06-03 13:01:00

Commentaire de l'Évangile du dimanche 5 juin 2016


(RV) Voici le commentaire de l'Évangile de ce dimanche 5 juin 2016, 10e dimanche du Temps ordinaire. Le père Pascal Montavit médite sur l'extrait de l'Évangile selon saint Luc, tiré du chapitre 7, versets 11 à 17.

En ce dixième dimanche du temps ordinaire, l’Évangile est celui de la Résurrection du fils de la veuve de Naïm. Voyons comment ce récit de miracle révèle l’œuvre que le Seigneur veut accomplir dans le cœur des hommes.

Jésus marche et une foule le suit. Arrivé à la porte de la ville de Naïm, le Seigneur aperçoit un convoi funéraire : une veuve enterre son fils unique. Il est dit : «En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui dit : ‘Ne pleure pas’» (Lc 7,13). Puis Jésus s’avance et touche la civière. Ces versets révèlent le regard de compassion que Dieu pose sur les hommes. Jésus voit cette femme qui a tout perdu et il est touché par cette détresse ! Remarquons que cette veuve n’est pas allée implorer Jésus de faire un miracle. C’est Jésus qui va vers elle. C’est Jésus qui touche cette civière qui, selon la loi juive, est impure. Nous comprenons ainsi que Dieu écoute le cri de ses enfants, ce cri qui jaillit du plus profond de la personne qui souffre, qui se sent seule, perdue ou abandonnée. Cet Évangile nous invite, dans un premier temps, à découvrir ce regard de Jésus, un regard rempli de tendresse, un regard qui dit : «Je connais ton épreuve, je connais ta souffrance et j’entends ton cri qui s’élève vers moi».

Jésus dit ensuite à l’homme mort : «Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi» (Lc 7,14). «Alors le mort se redressa, s’assit et se mit à parler» (Lc 7,15). Notons la parole d’autorité de Jésus. Jésus ordonne à l’homme de se lever car Jésus a vaincu la mort. L’homme se redresse et commence à parler. Telle est bien l’œuvre que veut réaliser aujourd’hui Jésus dans notre vie : que nous nous redressions et que nous parlions. Saint Irénée dit : «la gloire de Dieu, c’est l’homme debout». La tradition nous dit que, par trois fois, Jésus est tombé sur le chemin de la Croix, et que, par trois fois, Il s’est relevé. S’Il la fait, c’est pour nous. Lorsque Jésus se relève sur le chemin du Golgotha, c’est nous qu’Il relève car nous sommes le corps du Christ, membre de –l’Église. Notre témoignage de baptisés, c’est donc d’être debout. Quelle que soit l’adversité, nous savons qu’en Jésus-Christ, nous sommes vainqueurs. Saint Paul dit : «Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Oui, j’en ai l’assurance, ni mort ni vie, ni anges ni principautés, ni présent ni avenir, ni puissances, ni hauteur ni profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur» (Rm 8,38).

Ce récit de résurrection se termine de manière assez surprenante : «Et Jésus le remit à sa mère» (Lc 7,15). Ce que cette précision met en relief, c’est le pouvoir d’intercession d’une mère pour ses enfants. Rappelons-nous la prière de sainte Monique pour son fils afin qu’il se convertisse. Et finalement, son fils deviendra un grand saint, saint Augustin !

En ce jour, laissons Jésus poser son regard sur nous, ce regard rempli de Miséricorde. Que ce regard nous relève et nous rende victorieux contre toute forme de mal. 

(CV-PM)








All the contents on this site are copyrighted ©.