(RV) Entretien - L'Assemblée nationale camerounaise a adopté,
mercredi 22 juin, une réforme du code pénal. Le texte a suscité des vives réactions
à propos de plusieurs mesures : l’immunité aux ministres en exercice, le maintien
de la peine de mort ou l’homosexualité passible de cinq ans de prison.
Alors que le code pénal camerounais n’a jamais été réformé depuis 1967, le gouvernement
du président Paul Biya dit vouloir le moderniser. Ce à quoi a répondu le vice-président
du parti d’opposition Social democratic front (SDF), «il faudra un changement de régime
pour faire entrer le Cameroun dans la modernité».
Outre les mesures contestées, le SDF s’oppose à la façon dont le texte a été conçu
et adopté. Ses parlementaires ont boycotté le vote de mercredi pour dénoncer une réforme
préparée sans concertation et adoptée malgré de nombreuses demandes de retrait de
la part d’élus, d’avocats et d’associations.
Le texte doit encore être soumis au vote du Sénat où le parti du président Biya, le
Rassemblement démocratique du peuple camerounais, est également majoritaire.
Samuel Nguembock, chercheur à l’IRIS et professeur de géopolitique à l’Institut Supérieur de Management Public et Politique de Paris, décrypte cette réforme. Il est interrogé par Maël MORIN
(BH-MM)
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