Méditation pour le 13ème Dimanche du Temps Ordinaire

Le Père jésuite Michel Ntangu nous introduit à la méditation avec les lectures du 13ème Dimanche du Temps Ordinaire

(RV) Dans la première lecture, nous entendons un passage du livre des Rois 19,16b 17 à 21 dans lequel le prophète Elie appelle Elisée en jetant vers lui son manteau. Avec ce récit, nous sommes appelés à reconnaître dans l’épaisseur de notre vie quotidienne l’appel de Dieu : Dieu nous appelle aujourd’hui. Nous laisserons-nous entraînés sans hésitations à son appel ?

Chers frères et sœurs dans le Christ.

Comme le Prophète Elie a appelé Elisée dans l’Ancien testament en mettant sur lui un manteau, Dieu continue à nous appeler aujourd’hui comme autrefois au cœur du quotidien.  Peut-être que nous sommes devenus sourd à cet appel dans notre époque où les appels du monde étouffent la prise de conscience de l’appel de Dieu qui nous fait signe. Et le prophète Elie dit à Elisée, « Si tu veux embrasser tes parents, va, mais alors ce que je t’ai dit ne compte plus, le geste que j’ai fait n’est plus rien, c’est comme si je ne l’avais pas fait». En répondant à cet appel, Dieu ouvre à Elisée un horizon nouveau.

Nous attacher à notre passé, comme s’il était encore l’unique lieu de notre existence, c’est oublier que l’Esprit de Dieu nous appelle à vivre dès aujourd’hui un renouvellement permanent qui nous ouvre à «des horizons nouveaux ». « Vivez sous la conduite de l’Esprit. »  nous dit saint Paul dans la seconde lecture tirée de l’épître aux Galates 5. 18

Dans l’Evangile d’aujourd’hui selon saint Luc. 9. 51 à 62, le Seigneur Jésus est très exigeant voire même déroutant. Il nous entraîne hors de l’ordinaire du temps quotidien et vers des horizons insoupçonnés en nous disant ces paroles : « Celui qui regarde en arrière n’est pas fait pour le royaume de Dieu. ». Jésus nous demande tout. « Ne regarde pas en arrière ! » Tout de même, sa demande pourrait nous paraître inhumaine car il est tout naturel et cela relève du bon sens humain de saluer sa famille quand on la quitte : « Embrasser son père et sa mère. » Et quoi de plus naturel, de plus significatif de la reconnaissance du lien filial qui nous attache à ceux qui nous ont mis au monde, de leur témoigner le dernier geste d’amour au moment où la mort nous les enlève : « Laissez les morts enterrer les morts ». Jésus nous demande de tout laisser. 

Et pourtant, le Seigneur Jésus veut nous faire comprendre que parfois l’amour, l’amitié, la liberté peuvent devenir des prétextes.  Suivre Jésus n’est-il pas un choix radical ?

Suivre Jésus sur son chemin nous conduit nécessairement au plus total renoncement à ce qui nous lie affectivement et physiquement ou matériellement : des parents, des amis et une maison. « Pas même une pierre pour reposer sa tête ! »

 Chers frères et sœurs, aujourd’hui le Christ nous appelle toujours à un « horizon nouveau». Laissons-là tout notre passé, quel qu’il soit : bon ou mauvais, riche ou pauvre. Mettons-nous sans hésitation quelconque à sa suite. Disons-lui cette belle phrase sans peur : SEIGNEUR JESUS, dès le matin, je me tourne vers toi. Ma vie est entre tes mains. Même quand je ne vois pas bien le chemin. JE VEUX TE SUIVRE OU TU IRAS. Je sais que tu guides mes pas ».  AMEN ! (KS)