2016-06-25 16:59:00

Père Pizzaballa : il faut travailler ensemble pour la paix


(RV) Entretien - Le père Pierbattista Pizzaballa a été nommé ce vendredi 24 juin 2016 par le pape François, administrateur apostolique du Patriarcat latin de Jérusalem. Custode de Terre Sainte pendant douze ans, c’est avec beaucoup d’humilité qu’il reçoit cette nomination, exprimant à la fois son étonnement, son inquiétude, mais aussi son espérance, comme il l’a confié à Marina Tomarro, de la rédaction italienne de Radio Vatican

«Je ne m’attendais pas à cette nomination et me demander de revenir à Jérusalem a été une surprise. Je m’étais mis en tête de passer un peu de temps loin de Jérusalem. La surprise, donc, et même la préoccupation pour ce qui m’attend, a été grande. D’un autre côté, revenir à Jérusalem dans ce contexte, me pousse à me demander ce que le Seigneur attend de moi, ce que l’Église attend de l’Église mère de Jérusalem…

Q : Il y a aussi la question de la paix. Que peut-on faire ?

Le prophète Isaïe dit : opus iustitiae pax, la paix est le fruit de la justice. Nous devons, donc, tous ensemble, pas tout seul, sans penser que nous devons résoudre les problèmes tout seul, mais tous, juifs, musulmans et chrétiens des diverses Églises, nous devons avec tous les hommes de bonne volonté travailler ensemble pour construire une oasis de paix. Nous ne changerons pas le sort de la politique du Proche-Orient, mais nous voulons être, au sein de ces situations blessées et si tourmentées, un lieu de sérénité et de paix.

Q : Dans quelle mesure le dialogue et la rencontre avec les juifs et les musulmans sera-t-il important ?

C’est essentiel, parce que les communautés religieuses ont un rôle très important au Proche-Orient, beaucoup plus que dans le monde occidental. Croire résoudre les conflits politiques seulement au niveau politique est une erreur. Nous avons vu les expériences de ces dernières années. C’est donc important, surtout en cette période où les religions sont instrumentalisées par les fanatismes, que le dialogue interreligieux entre les différentes communautés devienne une lumière, une référence pour tous ceux qui veulent travailler pour le futur de cette terre.

Q : Quels sont les premiers objectifs que vous vous êtes fixés ?

Tout d’abord de connaitre la réalité du patriarcat parce que je le connais de l’extérieur. J’ai énormément collaboré, mais maintenant je devrai l’aborder d’une manière différente. Je devrai rencontrer les prêtres, visiter le séminaire, qui est le futur du diocèse et les différentes réalités avec lesquelles collabore le patriarcat, en pensant non seulement à la Terre Sainte, mais aussi à la Jordanie, aux réfugiés et à toutes les différentes réalités riches et importantes du patriarcat latin.»

(BH-XS-CV)








All the contents on this site are copyrighted ©.