2016-06-30 16:20:00

Les évêques de Colombie saluent l'accord entre le gouvernement et les FARC


(RV) «C’est un événement historique pour le pays, dont il est prévu qu’il constitue le premier pas pour construire la paix tant attendue par les Colombiens, avec la garantie du respect des droits fondamentaux et la promotion de la justice dans tous les coins du pays». Les évêques catholiques de Colombie expriment ainsi leur satisfaction après la signature d’un accord entre le gouvernement du président Santos et les représentants des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) le 23 juin dernier à La Havane. Après cinquante ans de guerre civile, la paix entre l’État et la principale guérilla du pays semble devenir une réalité concrète. Quatre années de négociations sous l’égide de Cuba ont été nécessaires pour parvenir à cet accord qui est accueilli positivement par l’Église colombienne.

Cyprien Viet

Dire que les évêques colombiens sont heureux c’est peu. «L’engagement est celui d’un pays entier, qui répond actuellement aux processus de réconciliation et aux actions entreprises afin d’améliorer le bien-être des Colombiens. C’est pourquoi il faut le soutenir et demander au gouvernement l’engagement social au profit du peuple colombien», écrit notamment l’évêque de Cucuta, Mgr Ochoa. Mais cette satisfaction ne suffit pas et l’épiscopat dans son ensemble en est bien conscient. «Les paroissiens sont appelés à s’engager afin que la paix réussisse à naître dans le cœur de tous» considère ainsi Mgr Castrellon Pizano, évêque de Barrancabermeja. L’évêque auxiliaire de Barranquilla interpelle lui directement la classe politique, et plus particulièrement l’opposition afin que tous apportent «une aide généreuse à la paix dont nous avons besoin».

Les Colombiens sont donc appelés à transformer en réalité l’accord de paix. Mais les anciens rebelles sont eux aussi mis devant leurs responsabilités. La conférence épiscopale, par la voix de son président, Mgr Castro Quiroga, entend que les guérilleros remettent et détruisent publiquement leurs armes et que les effets concrets de l’accord soient perceptibles par toute la population. Les mots sont une chose, les actes en sont une autre. Pas question pour lui de laisser s’échapper cette chance unique pour la Colombie qui pourrait bien connaître enfin une vraie paix civile même si la paix reste à faire avec d’autres mouvements armés.

(CV-XS)








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