Rodrigo Duterte investi président des Philippines

(RV) Rodrigo Duterte, le nouveau président des Philippines, a été investi ce jeudi 30 juin 2016 pour un mandat de six ans. Son programme électoral très axé sur la sécurité, a suscité de nombreuses critiques d’organisations de défense des droits de l’Homme qui craignent, entre autres, le rétablissement de la peine de mort. Les évêques philippins n’ont pas été en reste et n’ont pas caché leur opposition à cet homme à l’insulte facile. Le contentieux entre l’Église philippine et le nouveau président n’est pas prêt de s’apaiser, ce dernier voulant promouvoir la contraception artificielle. Xavier Sartre

Rodrigo Duterte s’est fait connaitre hors des Philippines pour ses propos outranciers, ses insultes aux femmes, aux évêques et au Pape François. Rien de positif pour construire un climat propice au dialogue dans un pays où la violence sous toutes ses formes, policière, politique, économique et sociale, est omniprésente. La conférence épiscopale a signé récemment un appel aux forces de l’ordre pour qu’elles répondent à l’augmentation des exécutions extra-judiciaires.

Mais c’est un point très sensible que Rodrigo Duterte a touché, celui de la contraception. Il considère en effet que des naissances trop nombreuses plongent les familles dans la pauvreté. Déjà, lorsqu’il était maire de Davao, dans le sud de l’archipel, il avait mis en place un programme de planning familial pour réduire le nombre de naissances. En échange d’une somme d’argent, des villageois subissaient une vasectomie.

Inacceptable pour l’Église qui refuse ces méthodes contraceptives artificielles. Sur cette question, les évêques sont restés fidèles à leur ligne. Ce qui devrait immanquablement provoquer de nouvelles tensions avec le nouvel homme fort du pays, peu enclins, jusqu’à présent, à assouplir ses propos. Mais le temps de la campagne est révolu. (XS)