(RV) Les discours qui incitent à la haine entre opposants politiques polarisent
le pays au lieu de le pacifier. C’est ce qu’a souligné Mgr Edward Hiboro, évêque de
Tombura, au Soudan du Sud. Il intervenait dans une émission d’une radio locale.
Selon lui, un des facteurs qui provoquent la violence dans son pays, «est la façon
dont on choisit son langage et ses mots pour communiquer», rappelant que parfois,
«la langue fait plus de mal qu’un pistolet». Il appelle donc la population
du Sud-Soudan à éviter «le langage de la division» pour promouvoir la «langue
de la construction» pour une communication non violente.
Cet appel de Mgr Hiboro intervient alors que le pays connaît une nouvelle vague de
violences, notamment en juin dans la région du Wau, des affrontements entre les milices
de l’Armée de libération du Soudan et les autres groupes armés ont fait 40 morts.
Ce type de situation tragique naît justement du manque de dialogue selon le prélat
sud-soudanais.
L’évêque de Tombura lance alors un appel à l’Église, aux institutions et à toute la
société civile, qu’elles s’engagent concrètement dans le dialogue, afin «d’ouvrir
la voie à une nation stable».
Le 9 juillet 2016, le Soudan du Sud fêtera le 5è anniversaire de son indépendance,
qui a mis fin en 2011 à une longue guerre civile avec Khartoum.
(BH)
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