2016-07-14 16:54:00

Au Soudan du Sud, l'appel du Service Jésuite des réfugiés


(RV) Face à la dégradation de la situation sécuritaire au Soudan du Sud, le Service Jésuite des réfugiés (JRS) appelle les responsables politiques à mettre tout en œuvre pour que la paix revienne. Ces derniers jours, la capitale du pays, Juba a été le théâtre de violents combats entre les forces fidèles au président Salva Kiir et ex-rebelles aux ordres de Riek Machar, mettant gravement en péril l'accord de paix d'août 2015. Des dizaines de milliers de civils ont trouvé refuge dans des écoles ou des églises, pris en charge par de nombreuses ONG dont le JRS. 

Les précisions de Blandine Hugonnet.



Selon l’ONG jésuite, le conflit au Soudan du Sud a déjà fait près de 2,5 millions de déplacés internes, et les évènements de ces derniers jours à Juba n’ont fait qu’aggraver la situation. Les derniers civils qui ont fuit la capitale sont des habitants qui y menaient une vie normale, relève le JRS. Les violences qui ont éclaté vendredi dernier ont provoqué la panique de nombreux civils. 3500 personnes ont été accueillies dans les différentes paroisses de la ville, mais aussi dans des écoles, ce qui n’est pas sans poser des problèmes sanitaires. 

« Nous ne savons pas si ces gens vont quitter Juba ou si la violence va encore augmenter dans d’autres régions du pays » s’inquiète une responsable de la communication du JRS sur place. Pour l’ONG, la priorité est la protection des civils. Le JRS demande que les autorités politiques sud-soudanaises puissent permettre à la mission de l’ONU d’exercer son mandat en toute sécurité, alors que des camps de réfugiés, pourtant gérés par les Nations unies ont été pris pour cible.

 Le JRS note que de nombreux réfugiés arrivant dans ces centres souffrent de malnutrition et ont peu d’accès à des soins médicaux décents. L’agence jésuite relève aussi que l’un des défis majeurs reste l’éducation : « de nombreux Soudanais du Sud ont soif d’apprendre malgré la guerre » relève-t-elle. «Apprendre est la seule chose qu’on ne peut pas leur enlever, et qui peut émerger de ce conflit » conclu l’ONG.








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