Le cardinal Parolin revient sur l'Arménie et le Caucase

(RV) Le cardinal Pietro Parolin a été interrogé par L’Osservatore Romano dans son édition du 13 juillet. Le Secrétaire d’État du Saint-Siège est revenu notamment sur le voyage apostolique du Pape François en Arménie, mais aussi la perspective du prochain voyage du Saint-Père en Géorgie et en Azerbaïdjan qui se déroulera du 30 septembre au 3 octobre.

 Le cardinal Parolin souligne que le Pape s’est présenté comme un « porteur de paix » dans toute cette région du Caucase. «Le Pape se rend dans les pays de la région avec une grande humilité» souligne le cardinal Parolin, en cherchant avant tout à écouter, à comprendre et ainsi à encourager chaque initiative de dialogue et d’ouverture à l’autre. Lors de cet entretien, le numéro deux du Saint-Siège souligne aussi que les problèmes du Caucase nécessitent des efforts, de la volonté politique et d’être disponible au compromis.

Le cardinal secrétaire d’État est aussi interrogé sur le drame des persécutions des minorités chrétiennes au Proche et Moyen-Orient. La région a un besoin urgent de paix, souligne-t-il, rappelant que le rôle des responsables religieux de la région est de transmettre à leurs fidèles que l’unique voie possible est celui du respect réciproque, de la réconciliation et de la capacité à vivre et grandir ensemble, sans voir l’autre comme une menace.

Le cardinal Parolin s’exprime enfin sur la crise profonde que traverse l’Europe, après le référendum sur le Brexit. « Nous nous trouvons face à un moment historique particulier, où de nombreuses parts, on demande que l’Europe soit repensée», explique-t-il. Il y a ceux qui demandent plus d’Europe, en souhaitant une plus grande intégration, et ceux qui en veulent moins, en soulignant la nécessité que les structures supranationales soient plus proches des exigences de la population et que plus d’espace soit laissé aux États. 

Pour le bras droit du Pape, «le vote britannique a vraiment été une grosse secousse». Selon lui, ce moment de crise doit se transformer en une opportunité pour une réflexion plus en profondeur. «Je crois que c’est dans ce contexte que les Églises et les communautés chrétiennes peuvent avoir un rôle important, en contribuant avant tout à comprendre que les défis que l’Europe est appelée à affronter aujourd’hui, conclut-il, mais aussi en promouvant le dialogue entre les diverses instances afin de dépasser les méfiances et construire ces ponts dont non seulement l’Europe a besoin, mais aussi le monde entier.»

(OB-SB)