2016-07-18 17:47:00

L'inquiétude d'Amnesty International pour l'état de droit en Turquie


(RV) Entretien- La chasse aux putschistes se poursuit en Turquie. Quelques jours après la tentative de coup d’Etat d’une partie de l’armée, le gouvernement turc a fait savoir que plus de 7 500 suspects étaient en garde à vue, principalement des militaires mais aussi des policiers et plusieurs centaines de magistrats. Plus de 300 personnes ont également perdu la vie dans des combats.

Dimanche 16 juillet, lors d’une allocution, le président Recep Tayyip Erdogan a  évoqué la possible restauration de la peine de mort, abolie depuis 2004, pour punir ceux qu’il désigne comme étant des terroristes. Ces déclarations ont fait fait bondir l’Union européenne, qui avertit : une telle décision mettrait fin aux négociations initiées en vue d'une éventuelle intégration de la Turquie dans le bloc européen.

Le gouvernement turc continue pour s apart à appeler la population à descendre dans la rue. « Le jour, allons travailler. Le soir, après le travail, poursuivons notre veille » a déclaré le premier ministre turc. Un appel qui a donné lieu à des scènes de lynchages, parfois à mort, de militaires putschistes. 

Nicolas Krameyer est le responsable du programme Liberté pour Amnesty international France. Il espère que la Turquie sera capable de gérer cette situation de crise en respectant le cadre de la loi, mais il est peu optimiste. Il s’inquiète notamment pour l’appareil judiciaire du pays, alors que plusieurs centaines de magistrats ont été mis à pied voire arrêtés :

(GP-MA)








All the contents on this site are copyrighted ©.