2016-07-26 08:25:00

Dopage : la Russie, l'arbre qui cache la forêt


(RV) EntretienLes athlètes russes seront bien privés de Jeux Olympiques de Rio mais la Russie ne sera pas exclue de la compétition. Ainsi en a décidé le CIO, le Comité international olympique, dimanche 24 juillet 2016 lors d’une réunion de son comité exécutif. Le CIO laisse le soin aux fédérations internationales de trier et d’éliminer les sportifs russes qui pourraient être impliqués dans le dernier scandale de dopage en date. L’IAAF, la fédération d’athlétisme, avait déjà pris sa décision, confirmée la semaine dernière par le Tribunal arbitral du sport (TAS) au grand dam du gouvernement russe. C’est dire le soulagement des autorités russes après la décision du CIO qui permet à la Russie d’éviter un camouflet.

Ce n’est pas la première fois dans l’histoire de l’olympisme qu’un scandale politico-sportif éclate. Les Jeux Olympiques sont habitués à ce que la politique fasse son irruption dans les débats sportifs. Des Jeux de Berlin en 1936, en passant par le boycott des Jeux de Moscou en 1980 par les États-Unis à celui de Los Angeles en 1984 par l’Union soviétique, les exemples sont nombreux. Les cas de dopage d’État également. Entre l’idéal olympique, plus haut, plus vite, plus fort, qui pousse à la performance, et les enjeux proprement politiques, le sport olympique est devenu ainsi un terrain idéal pour le dopage.

Cette dernière affaire impliquant la Russie n’est pas vraiment une surprise car le dopage d’État existe dans ce pays depuis longtemps. Mais croire que la Russie est le seul pays concerné par le dopage serait bien naïf. Christophe Brissonneau est sociologue, chercheur à l’université Paris-5-Descartes, spécialiste du dopage. Il revient avec Xavier Sartre sur cette dernière affaire aux relents de Guerre froide, sur ce qu’elle révèle de la lutte antidopage et du CIO. 

(OB-XS)








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