2016-07-27 15:28:00

Commentaire de l'Évangile du dimanche 31 juillet 2016


(RV) Voici l'homélie préparée par le père Pascal Montavit pour ce dimanche 31 juillet 2016, 18e dimanche du Temps ordinaire. La liturgie reprend le texte de l'Évangile selon saint Luc, chapitre 12, versets 13 à 21

L’évangile de ce jour nous parle de deux types différents de richesse : celles d’en bas et celles d’en-haut. Ce sujet est abordé à partir de la demande faite par un homme, issu de la foule : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage » (Lc 12,13). Jésus répond : « Qui m’a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages ? » (Lc 12,14). Puis le Seigneur poursuit : « Gardez-vous de toute âpreté au gain ; car la vie d’un homme, fût-il dans l’abondance, ne dépend pas de ses richesses » (Lc 12,15).

La première question que pose cet évangile concerne les demandes que nous faisons au Seigneur. Nos intercessions sont-elles toujours liées à une certaine forme de prospérité telle que la santé ou la réussite économique ? Ou sont-elles en rapport avec notre conversion comme, par exemple, la patience, le pardon, les actes de charité ? Bien sûr, le Seigneur prend soin de nous et il est légitime de lui adresser des demandes concernant notre vie matérielle. Jésus ne dit-il pas : « Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent ni ne recueillent en des greniers, et votre Père céleste les nourrit ! Ne valez-vous pas mieux qu’eux ? » (Mt 7,26). Mais si nos intercessions adressées au Seigneur ne concernent que des biens matériels, cela signifie que notre relation à Dieu est avant tout intéressée, motivée par un gain que nous pourrions retirer. Or Jésus nous invite à un autre type de relation. Il nous dit : « Viens, suis-moi ! » Se mettre à la suite du Christ, c’est l’aimer, demeurer avec lui, écouter sa Parole et lui faire confiance en toute circonstance. Les deux types d’intercessions ne doivent donc pas s’exclure. Il est légitime et normal de recourir à Dieu dans la difficulté, la souffrance. Mais ce type de relation doit ouvrir sur un autre type de relation, une relation d’amour envers Dieu qui s’est livré totalement pour nous.

Puis, Jésus raconte l’histoire d’un homme riche dont les récoltes ont dépassé toute attente. Il décide alors d’agrandir ses greniers et se dit en lui-même : « Te voilà avec des réserves en abondance pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence » (Lc 12,19). Mais cette nuit-même, Dieu lui redemandera sa vie. Qui profitera alors de ce qu’il a mis de côté ? Ce récit pose une question essentielle : « Pour quelle richesse travaillons-nous ? » Saint Paul dit : « Tout athlète se prive de tout ; mais eux, c’est pour obtenir une couronne périssable, nous une impérissable » (1 Co 9,25). La mort peut venir nous surprendre à tout moment. Souvent, l’homme contemporain préfère nier cette réalité. Mais lorsque la mort se fait présente, alors c’est toute la vie qui s’écroule. La mort est une réalité qu’il faut apprivoiser, peu à peu. Elle représente le jour où nous allons rencontrer le Christ, face à face. Pour vivre cette rencontre pleinement, il est important de nous y préparer, notamment par la prière et par des actes de charité. C’est cela qui demeurera dans la vie éternelle.

Comme il est triste de voir un homme ou une femme s’accrocher à une rancune alors que ses derniers jours approchent ! Ou alors détruire ses greniers pour en construire de plus grands alors que le dernier souffle est pour bientôt ! Cet évangile résonne comme un coup de trompette et fait écho à cette parole de Jésus : « Amassez des trésors dans le ciel : là, point de mite ni de ver qui consument, point de voleurs qui perforent et cambriolent. Car où est ton trésor, là sera aussi ton cœur » (Mt 6,20-21). 








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