2016-07-29 17:32:00

Cracovie : le Pape François apporte réconfort aux enfants d'un hôpital pédiatrique


(RV) Dans l’après-midi de ce vendredi, le Pape François a visité un grand hopital pédiatrique dont la construction il y a une cinquantaine d’années a été financée par la diaspora polonaise des États-Unis, puis soutenu par le gouvernement américain. Des reliques de Jean-Paul II se trouvent dans la chapelle de l’hopital. 

La Première ministre de Pologne, Beata Szydlo, a adressé un discours d'accueil très chaleureux au Pape, venu apporter «la foi, l'espérance et l'amour», a-t-elle rappelé, évoquant le contexte du Jubilé de la Miséricorde. «La miséricorde n'est pas autre chose que d'enseigner l'amour actif, l'amour qui se donne en actes pour la charité, pour l'amour du prochain», a lancé la chef du gouvernement polonais. Le Saint-Père s’est ensuite adressé à une cinquantaine de petits patients et à leur famille. L’occasion pour le Pape François d’appeler des œuvres de miséricorde, d’encourager les médecins, infirmers, personnels de santé, aumoniers et vlontaire à visiter les malades.

Le Souverain Pontife a fustigé une fois encore la culture du rebut dont les victimes sont les personnes les plus fragile. «Je voudrais, a-t-il dit, me tenir tout proche de chaque enfant malade, près de son lit, les embrasser un par un, les écouter ne serait-ce qu’un moment et faire silence ensemble face aux questions auxquelles il n’y a pas de réponses immédiates». «Comme je voudrais, a-t-il insisté, qu’en tant que chrétiens, nous soyons capables de nous tenir près des malades à la manière de Jésus, en silence, avec une caresse, en prière.» Et c’est sous une forme privée, loin de l’œil des caméras que le Pape François a parcouru les salles du pavillon des urgences.

Discours du Pape François :

«Chers frères et sœurs,

au cours de ma visite à Cracovie, la rencontre avec les petits patients de cet Hôpital ne pouvait pas manquer. Je vous salue tous et je remercie de tout cœur le Premier Ministre pour les aimables paroles qu’il m’a adressées. Je voudrais me tenir tout proche de chaque enfant malade, près de son lit, les embrasser un par un, écouter ne serait-ce qu’un moment chacun de vous et faire silence ensemble face aux questions auxquelles il n’y a pas de réponses immédiates. Et prier.

L’Évangile nous montre, à plusieurs reprises, le Seigneur Jésus qui rencontre les malades, les accueille, et va volontiers à leur rencontre. Il les remarque toujours, les regarde comme une mère regarde son fils qui ne se porte pas bien, et il sent la compassion se mouvoir en lui.

Comme je voudrais que, en tant que chrétiens, nous soyons capables de nous tenir près des malades à la manière de Jésus, en silence, avec une caresse, en prière. Notre société est malheureusement polluée par la culture du ‘‘rebut’’, qui est le contraire de la culture de l’accueil. Et les victimes de la culture du rebut sont justement les personnes les plus faibles, les plus fragiles ; et c’est une cruauté. Par contre, il est beau de voir que dans cet Hôpital les plus petits et ceux qui sont le plus dans le besoin sont accueillis et soignés. Merci pour ce signe d’amour que vous nous offrez ! Voici le signe de la vraie civilisation, humaine et chrétienne : mettre au centre de l’attention sociale et politique les personnes les plus défavorisées.

Parfois, les familles se trouvent seules à les prendre en charge. Que faire ? De cet endroit, où on voit l’amour concret, je voudrais dire : multiplions les œuvres de la culture de l’accueil, des œuvres animées par l’amour chrétien, amour du Christ crucifié, de la chair du Christ. Servir avec amour et tendresse les personnes qui ont besoin d’aide nous fait grandir tous en humanité ; et cela nous ouvre le passage à la vie éternelle : celui qui accomplit des œuvres de miséricorde n’a pas peur de la mort.

J’encourage tous ceux qui ont fait de l’invitation évangélique à ‘‘visiter les malades’’ un choix personnel de vie : médecins, infirmiers, tous les agents de santé, ainsi que les aumôniers et les volontaires. Que le Seigneur vous aide à bien accomplir votre travail, dans cet hôpital comme dans chaque hôpital du monde. Je ne voudrais pas oublier ici le travail des sœurs, de tant de soeurs, qui dépensent la vie dans les hôpitaux. Et que le Seigneur vous récompense en vous donnant la paix intérieure et un cœur toujours capable de tendresse.

Merci à tous pour cette rencontre ! Je vous emmène avec moi,  par l’affection et par la prière. Et vous aussi, s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi.»

(CV-RF)








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