2016-07-30 11:49:00

Méditation pour le 18ème Dimanche du Temps ordinaire


Le Père Joseph Ballong nous introduit à la méditation avec les lectures du 18ème Dimanche du Temps ordinaire : 

 

En ce 18ème dimanche du T.O.de l’année C, la première lecture : vanité des vanités, tout est vanité, et l’Evangile établissent un lien entre la conscience de notre finitude humaine et la justesse de nos choix de vie. Et nous voilà conviés à être les chercheurs d’un trésor inaltérable, recherche qui va de pair avec une purification de notre cœur. Et le psaume 89 nous dit la prière qui doit monter de nos cœurs : «  apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse ».

Et nous voyons dans l’évangile, que Jésus n’accueille pas  la demande d’intervention qui lui est faite mais  il renvoie le requérant à lui-même. Autrement dit qu’il refuse d’être utilisé, instrumentalisé au profit de la passion de la convoitise qu’il a su discerner chez cet homme anonyme. Car c’est bien une passion que cette volonté agressive d’acquérir des biens matériels, intellectuels, spirituels. Manifestation d’un désir blessé et dévié qui s’égare sur des objets passagers, la passion nous domine, nous éloigne de nous-mêmes, d’autrui et de Dieu, porte atteinte à notre liberté intérieure, et à notre capacité d’aimer.  Car l’homme a été créé à l’image de Dieu qui est communion, partage, générosité. La  visée du propos évangélique relève donc d’un appel à la conversion, au retournement, pour vivre pleinement notre vocation humaine.

Arrêtons-nous sur la liberté de Jésus dans sa relation aux personnes. Une relation qui est faite tout à la fois de compassion et de juste distance, qui se situe aux antipodes de l’indifférence ou de la séduction. Le récit de la rencontre du Ressuscité avec Marie Madeleine peut faire écho à ce texte : « Ne me retiens pas » Jn 20,17.

Nous y retrouvons en effet cette même liberté du Christ. De quoi nous interroger sur notre rapport à Dieu : est-ce que nous n’essayons pas trop souvent de l’annexer à nos besoins, à nos désirs déformés par l’une ou l’autre passion, une convoitise ou la colère.

Si oui, n’est-ce pas l’occasion de redécouvrir les Trois premières demandes du Notre Père ou le conseil de Luc d’implorer le don de l’Esprit (Luc 11) ? Le détachement auquel nous invite l’Evangile ne porte donc pas atteinte à notre appétit de vivre et de transformer le monde. Il relève plutôt de cette attitude féconde qui consiste à reconnaître le caractère passager, éphémère et fugace de l’existence certes, mais aussi la merveille d’être au monde et de pouvoir collaborer au dessein de Dieu. (JPB)








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