2016-08-01 15:02:00

L'Eglise d'Afrique du Sud s'inquiète des crimes politiques


(RV) Mettre fin aux homicides politiques : tel est l’appel lancé par Mgr Abel Gabuza, président de la commission Justice et Paix de la conférence épiscopale d’Afrique du Sud. Il souhaite que la société sud-africaine se réconcilie à la veille d’élections municipales prévues ce mercredi 3 août. Cela fait plusieurs semaines que l'épiscopat sud-africain ne cache pas son inquiétude face aux risques de violences. 

Selon lui, l’augmentation des crimes politiques est « une des plus grandes menaces qu’affronte la démocratie sud-africaine, conquise après maints efforts ». Il exprime ainsi sa tristesse de voir qu’après vingt-deux ans de gouvernement démocratique, on assiste encore à des homicides politiques, triste record d’un « passé douloureux ». Douze candidats ont été assassinés ces derniers jours dans la province du Kwazulu-Natal. 

« La mort d’un seul candidat aux élections est une mort de trop » insiste-t-il, parce qu’ « on ne peut pas considérer comme normal » de tuer quelqu’un durant la campagne électorale. Il demande en outre aux autorités judiciaires d’affronter efficacement cette question, sans tenir compte de l’appartenance politique des personnes impliquées, et en cherchant d’arrêter la croissante vague de crimes par « une condamnation » certaine des coupables. Les déclarations de Julius Malema, chef du parti des Combattants pour la liberté économique, menaçant de «chasser le gouvernement par les armes» sont également un sujet de préoccupation pour l'épiscopat sud- africain. (OB-XS)








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