2016-08-01 07:53:00

Pape François : "il n'est pas juste d'identifier l'islam avec la violence"


(RV) « On ne peut pas dire que l’islam soit terroriste » : déclaration du Pape François, hier soir, lors de la traditionnelle conférence de presse de retour de voyage, sur l’avion le ramenant de Cracovie à Rome. Interrogé sur son choix de ne jamais mentionner la religion musulmane lorsqu’il condamne des attentats commis par des jihadistes, le Souverain pontife s’est refusé à associer islam et terrorisme. Il a en outre évoqué la crise vénézuélienne, les accusations visant le Cardinal Pell, ainsi que son rapport aux jeunes :

Les précisions de Manuella Affejee :

« On ne peut pas d’identifier l’islam avec la violence, ce n’est pas juste et ce n’est pas vrai ». Interrogé quelques jours après le meurtre sauvage du père Jacques Hamel par deux jeunes se revendiquant de Daech, le Pape l’affirme : « je n’aime pas parler de violence islamique, parce qu’en feuilletant les journaux je vois tous les jours que des violences, même en Italie : celui-là qui tue sa fiancée, tel autre qui tue sa belle-mère, et un autre… et ce sont des catholiques baptisés ! ». « Dans presque toutes les religions, il y a toujours un petit groupe de fondamentalistes… nous catholiques, nous en avons aussi ». Alors non, les musulmans ne sont pas tous violents, a-t-il martelé. Le terrorisme est partout et il grandit lorsqu’il n’y a pas d’autre option, a encore ajouté François, qui se demande : « combien parmi nos jeunes Européens avons-nous abandonnés sans idéal, sans travail ? Alors ils se tournent vers les drogues, vers l'alcool, et vont là-bas s'engager avec les groupes fondamentalistes ». Notre société a mis le Dieu-argent au centre de son univers, au détriment de l’homme et de la femme, chefs-d’œuvre de la Création : voilà le premier terrorisme, selon le Pape.

Autre thème d’actualité évoqué par le Pape argentin : la crise au Venezuela. « Il y a des contacts », a-t-il confessé (...)  « Je crois qu’un membre du gouvernement voudrait que le Saint-Siège fasse partie du groupe de médiation internationale » pour résoudre cette crise, « mais de cela, je n’en suis pas sûr ».

Interrogé sur les récentes accusations de pédophilie visant le Cardinal australien, George Pell, le Pape a exhorté à la prudence. Nous devons laisser la justice suivre son cours, faire son travail, et ne pas céder aux commérages.  « Une fois que la justice se sera prononcé, je le ferai aussi », a-t-il assuré.

François est enfin revenu sur les JMJ, se disant heureux de voir la Pologne « envahie » par les jeunes et leur enthousiasme contagieux. « J’aime parler avec les jeunes, et j’aime les écouter car ils me mettent en difficultés », a affirmé le Pape, insistant sur l’importance du dialogue entre générations passées et futures ; celles du passées partageant ses expériences, celles du futur les portant en avant, avec le courage qui les caractérise.

Au début de cette conférence de presse, le Pape a remercié avec effusion le père Federico Lombardi sj, dont c'était le dernier voyage en tant que directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, -charge qu'il occupa pendant 10 ans-, ainsi qu'un membre de l'équipe logistique, sur le point de partir à la retraite après 37 ans de service. Une tarte, préparée spécialement à leur intention, a été partagée par les voyageurs présents sur le vol papal, à l'issue de la conférence de presse.

(MA)

 








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